du 22 janvier 2004 |
LICENCE IV |
Lever de rideau pour Starbucks France. Un premier point de vente vient d'ouvrir dans le quartier de l'Opéra, et deux autres vont suivre à La Défense et à Montparnasse. Le géant du coffee bar américain bat le fer pendant qu'il est chaud.
Par S. Soubes
Un deuxième
point de vente ouvre le 22 janvier à La Défense, au pied de la Tour Cur Défense.
Vendredi 16 janvier, 7 heures. Les Parisiens ont enfin fait connaissance avec Starbucks. Le géant américain du coffee bar est désormais implanté en France*. L'établissement, installé au 26 avenue de l'Opéra, a été officiellement présenté la veille à la presse par le président fondateur de la chaîne, Howard Schultz, venu tout spécialement de Seattle, et par Franck Esquerré, directeur général de Starbucks France. Un deuxième point de vente ouvre le 22 janvier à La Défense au pied de la Tour Cur Défense, et un troisième a été annoncé à Montparnasse. Selon nos sources, ce dernier devrait se situer boulevard du Montparnasse, à proximité des enseignes Hippopotamus et Indiana Café. Un 'comptoir' Starbucks est également en place au sein de Chez Colette, rue Saint-Honoré, "l'épicentre des Parisiens branchés". Le géant américain du coffee bar démarre sur les chapeaux de roues. Ses atouts : une offre café entièrement revisitée, riche en découvertes, un personnel formé aux produits et à l'accueil, des animations sans cesse renouvelées, un cadre soigné... Les Starbucks sont également tous non-fumeurs. Prix de base avenue de l'Opéra : 1,60 e l'espresso, 1,75 e le macchiato et 2,50 e le café latte. Pour des contenants un peu supérieurs aux contenants français. Autre caractéristique : sa vocation caritative. Starbucks est partenaire du commerce équitable. En outre, la filiale française apportera son aide aux Restos du Cur.
*Lire également L'Hôtellerie n° 2844 du 23 octobre 2003 et L'Hôtellerie magazine n° 2854 du 8 janvier 2004.
La profession voit-elle l'arrivée de Starbucks
comme une concurrence pour les bistrots ? Réactions. Christophe Monnaye, Le Café du Métro, Paris VIe Joël Jondeau, Dupont Café, Paris XVe Pour l'Umih Pour la CPIH |
L'Hôtellerie : Comment
percevez-vous le marché français ?
Orin C. Smith : Les Français connaissent le café et
ont une culture du café. Ils savent ce qu'est la qualité, et c'est important pour nous
de nous adresser à des marchés qui ont une réelle capacité de discernement.
L'Hôtellerie : En France, comme en Europe, il
existe un réel problème de personnel. Le turnover est important et souvent au détriment
de la qualité. Comment pensez-vous remédier à ce problème ?
Orin C. Smith : La première chose est de créer un
environnement plaisant pour nos partenaires. Nous dépensons beaucoup de temps et d'argent
pour transmettre auprès de nos équipes la passion du produit. En Amérique, nous avons
un turnover de moitié inférieur au marché global. Au Japon, où le turnover est
extrêmement bas, nous sommes encore en dessous de la moyenne nationale. Nous essayons
aussi de réfléchir en fonction des pays aux meilleurs facteurs pour nous différencier
et conserver notre personnel.
L'Hôtellerie : Le concept Starbucks varie-t-il
d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre ?
Orin C. Smith : Les éléments communs à tous les
Starbucks de la planète, c'est le café et les recettes établies. Le café est la pierre
angulaire de Starbucks. Ces éléments sont les mêmes partout dans le monde. En
Thaïlande, aux Philippines ou au Mexique, nous avons des cafés spécifiques, produits
localement et proposés exclusivement dans ces pays. Nous encourageons les partenaires
locaux. Les recettes pour les autres produits peuvent varier. A Taïwan et en Chine, vous
trouvez le frappuccino au thé vert. Le café étant le cur de notre activité, le
food est considéré de manière complémentaire. Qu'il soit sucré ou salé. Les recettes
des produits solides sont adaptables en fonction des goûts. Quant à l'architecture des
sites, même si l'on retrouve toujours les mêmes codes, nous essayons toujours de nous
adapter et de nous intégrer à l'environnement.
L'Hôtellerie : Lorsque l'on parle qualité du
café, on parle machines et réglages. Or, votre matériel vient de Seattle. Comment
faites-vous pour maintenir la qualité, y compris dans le matériel ?
Orin C. Smith : C'est effectivement pour nous un
challenge. C'est une question que nous nous posons toujours lorsque nous travaillons avec
nos partenaires-fournisseurs. Nous voulons que le matériel soit le plus performant, qu'il
permette d'extraire tous les arômes du café. Ensuite, chaque pays est libre de
s'adresser à des services d'entretien locaux.
L'Hôtellerie : La France a vu apparaître il y
une dizaine d'années le concept Columbus Café. Pensez-vous vous rapprocher de leurs
dirigeants ? Ou bien, à terme, racheter la chaîne ?
Orin C. Smith : Vous savez, nous effectuons très peu
de rachat de ce type. Nous n'avons pas de plan particulier à ce sujet. D'autre part, nous
ne mélangeons pas les concepts. Les clients de Starbucks viennent pour Starbucks. C'est
notre force. zzz26a
Howard Schultz, président de Starbucks Coffee Company "Paris est, pour Starbucks, la porte d'entrée idéale sur le marché français. Nous sommes très fiers d'ouvrir notre premier magasin à Paris, et nous attendons avec impatience de créer des liens forts et enrichissants avec les Français, en leur offrant la meilleure qualité de café ainsi que l'expérience Starbucks." |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2856 Hebdo 22 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE