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imanche 2 novembre, à 14 heures, 91 voiliers
s’élanceront du port de Saint-Malo (35) pour rallier
Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). La dixième édition
de LaRoute du rhum- destinationGuadeloupe est un
événement exceptionnel qui devrait attirer plus de deux
millions de visiteurs. Samedi dernier, la seule présentation
des 91 skippeurs a rassemblé plus de 20000 personnes.
Durant une semaine, la cité corsaire vit au rythme de la
transatlantique. Pour les professionnels, la période est
assimilée au pic du 15 août. S’il restait encore des chambres
disponibles jusqu’enmilieu de semaine, l’hôtellerie doit
afficher complet leweek-end prochain et notamment le
samedi soir. Quant aux restaurants, cette affluence est
gérée dans le prolongement de la saison.
“Nous avons très
peud’établissements saisonniers à Saint-Malo
, explique
BrigitteDelaunay
, présidente de l’UmihCôte d’Émeraude.
Il ne s’agit pas de rouvrirmais d’adapter l’offre avec des
menus rapides ou familiaux. C’est un événement qui se
déroule dans un esprit festif.”
Les préoccupations portent
essentiellement sur les dérapages possibles des établissements
qui s’installent pour l’événement. “
Par le passé, il y a eudes
problèmes d’horaires, de personnel, d’hygiène et nous sommes
aujourd’hui très vigilants. Nous nous battons vigoureusement
contre le commerce illégal.”
Dans le village de la course, les
professionnels sont au rendez-vous comme
BenoîtGauthier
,
qui dirige les fourneaux de l’Escale gourmande par leGrand
Pan, une version revisitée de son bistrot parisien. Tous les
espaces de restauration ont également l’autorisation de
servir jusqu’àminuit. Cette année, la région Guadeloupe,
sa CCI et sa chambre de l’agriculture ont mis en place
un important dispositif de valorisation de l’archipel. De
nombreux établissements mettent des plats guadeloupéens
à leur carte cette semaine, y compris au petit déjeuner. Un
marché des produits antillais a été ouvert. Totem, verres, sets
de table, chapeaux aux couleurs de laGuadeloupe ont investi
restaurants et barsmalouins.
SYLVIE SOUBES
WK\WJZM
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À quelques jours du départ de la course transatlantique, la cité corsaire s’est mise aux couleurs des Antilles.
Avec près de deux millions de visiteurs attendus, l’événement est capital pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration.
Le 2 novembre, 91 voiliers s’élanceront du port de Saint-Malo (35) pour rallier Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).
Parmi les
91 voiliers, celui
de Sodebo.
Skipper :
Thomas Coville
.
La course 2014,
vitrine du renouveau touristique de l’archipel guadeloupéen
La course transatlantique fait aujourd’hui
partie intégrante du patrimoine
guadeloupéen et
“jamais le partenariat
entre les organisateurs de l’épreuve et la
région Guadeloupe n’avait été si abouti au
bénéfice de notre île, de notre économie
et de notre attractivité touristique”
selon
Victorin Lurel
, député et président de
la région Guadeloupe. Principal objectif :
“donner envie auxmétropolitains de venir
et les fidéliser”,
résume
Gladys Moutou
,
de la CCI Guadeloupe. Les recettes liées
jusqu’à présent à la Route du rhum
sont estimées autour de 4M€,mais
l’événement sert désormais de vitrine.
“La Guadeloupe a changé. Les gens ont
compris l’importance de l’accueil et du
tourisme”,
témoigne
Babette de Rozières
.
La chef, née en Guadeloupe, souligne la
montée en gamme de l’hôtellerie locale.
René Bleger
, responsable d’Umih
Formation Guadeloupe, ancien hôtelier et
restaurateur, confirme un réel changement
desmentalités
.“Il y a eu une vraie prise
de conscience sur l’accueil. En 2013, les
retours de satisfaction des visiteurs ont
atteint 92%. L’activité croisière est en forte
progression avec une augmentation de
plus de 200 000 passagers l’an dernier.
En taux d’occupation, en pleine saison,
on a frôlé les 95%. Et 42
%
des visiteurs
sont des primo-arrivants. Des élèves sont
en cemoment à Saint-Malo à l’occasion
du départ de la course. Ils participent aux
démonstrations de cuisine. Il est urgent
de lever le voile sur tout ce qui est fait.”
À
Pointe-à-Pitre, le village de lamarina, place
de laVictoire, ouvrira le 7 novembre et
refermera ses portes le 23 novembre.
SY. S.
Saint-Malo
dans l’effervescence
de la Route du rhum - destination
Guadeloupe
L’actualité
/
Destination tourisme
Babette de Rozières :
“Faire connaître notre patrimoine culinaire”
Les recettes liées jusqu’à présent à la Route du rhum sont
estimées autour de 4 M€.
Présente à Saint-Malo pour le départ de la Route du rhum - destination Guadeloupe, la chef, désignée comme l’une des personnalités
préférées des Français, lance le premier Salon de la gastronomie des outre-mer.
PROPOS RECUEILLIS PAR SY. S.
L’Hôtellerie Restauration
: Qu’est-ce qui vous a donné
l’idée de créer le Salon de la gastronomie des outre-
mer ?
Babette de Rozières
:
La cuisine pour moi, c’est
d’abord les odeurs de mon
enfance en Guadeloupe :
ma grand-mère torréfiait
tous les matins son café, il y
aussi toutes les épices qu’elle
utilisait dans sa cuisine…
Quand on parle de cuisine
créole, on est sur quelque
chose de générique. Mais
c’est tout ce qui se cache
derrière qui est intéressant.
Mon objectif est de faire
connaître et de promouvoir
notre patrimoine culinaire
du bout du monde. Qu’il
soit guadeloupéen, martiniquais, guyanais, de Saint-
Pierre-et-Miquelon ou de Nouvelle-Calédonie. Cela ne
s’est jamais fait. C’est aussi l’occasion de faire le bilan
sur l’évolution des territoires et celle de la gastronomie
française. Et quels sont les débouchés pour les jeunes
d’outre-mer ? Ce salon doit permettre de dresser un
état des lieux et des potentiels, de se rapprocher et de
se projeter dans l’avenir.
Qui y participera ?
Ce salon, organisé avec Nicexpo, sera placé sous le
haut patronage du ministre de l’Agriculture et de
l’Agroalimentaire,
Stéphane Le Foll
, et il est soutenu
par la mairie de Paris.
Joël Robuchon
a accepté d’en
être le président d’honneur et
Carinne Teyssandier
sera chargée de l’animation. Il y aura des pavillons
institutionnels mais nous allons aussi faire venir des chefs
de chaque DOM. Il y aura de nombreuses démonstrations
et il sera intéressant de confronter la façon dont chacun
travaille un même produit de base. Nous allons organiser
plusieurs concours, dont un destiné aux élèves des écoles
et lycées d’outre-mer. Les gagnants remporteront des
stages de cuisine à l’école hôtelière René Auffray de
Clichy. Ce sera un salon grand public, avec des objectifs
professionnels.
Votre regard sur la cuisine guadeloupéenne
d’aujourd’hui ?
La cuisine en Guadeloupe, comme un peu partout aux
Antilles, s’est façonnée en fonction des peuples qui ont
fait escale là-bas, de gré ou de force. Indiens, Africains,
Chinois… Il y a aujourd’hui en Guadeloupe une réelle
prise de conscience de ce patrimoine local et de ses
nombreuses possibilités.
Salon de la gastronomie des outre-mer
Du 7 au 9 février 2015, Paris Event Center,
porte de la Villette à Paris (XIX
e
).
Renseignements auprès de Nicexpo :
© THINKTSTOCK
© THINKTSTOCK
Babette de Rozières
:
“Quand on
parle de cuisine créole, on est sur
quelque chose de générique. Mais
c’est tout ce qui se cache derrière
qui est intéressant.”
© YVAN ZEDDA - SODEBO
