Pour le président Gérard Meffre, "le tourisme s'étend sur toutes les saisons mais l'été reste une valeur sûre : 48 % des séjours et 58 % des 218 millions de nuitées. L'été reprend du poids dans un contexte de crise où les vacances principales sont privilégiées." Conclusion : le phénomène des courts séjours plus fréquents et plus courts se fait moins prégnant, puisque leur part dans le total des nuitées passe de 43 à 37 % entre 2003 et 2011. Et la durée de séjour augmente de 6,7 nuits en moyenne en 2003 à 7,2 nuits en 2011.
Clientèle de proximité, un "potentiel énorme"
Autre enseignement de l'enquête : 80 % des touristes sont français et la clientèle de proximité (Paca et Rhône-Alpes) a tendance à se renforcer ce qui "constitue un potentiel énorme qui nous distingue des autres régions". Quant aux touristes étrangers, ils continuent à affluer d'Europe (le Royaume Uni, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie et les Pays Bas concentrant les trois quarts des nuitées étrangères) mais les marchés des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) vont prendre de plus en plus d'importance. D'où la stratégie du CRT d'investir sur des marchés très ciblés, des produits de niche comme l'oenologie, le golf, la nature, les lieux de tournage de film et sur le tourisme affaire, et aussi, parallèlement, de refuser les campagnes grand public trop coûteuses.
Côté hébergement, les touristes sont plus nombreux (56 % des nuitées) à choisir le secteur non marchand (famille, amis, résidences secondaires) et 44 % à choisir les locations (13 %), l'hôtellerie (10 %), les campings (8 %), les résidences de tourisme et les villages de vacances (11 %).
Dernier enseignement de l'enquête, les dépenses estimées atteignent14 milliards d'euros (dont 5 milliards pour les clients étrangers). Un vrai pactole car ils concernent des emplois 'non délocalisables'.
Publié par Dominique Fonseque-Nathan