Euro 2016 : à Lens, c'est toute la région qui est à la fête

Pas-de-Calais Avec quatre matchs programmés au mythique stade Bollaert, ce sont la ville et ses alentours qui sont en effervescence.

Publié le 14 juin 2016 à 12:33

Dans les Hauts-de-France, c'est Lens (Pas-de-Calais) qui donnera le coup d'envoi de l'Euro 2016, le 11 juin. Comme à Lille, les hôtels sont complets depuis plusieurs mois. D'autant qu'il n'y a que cinq établissements intra-muros (soit 274 chambres, de 1 à 3 étoiles), ce qui est bien peu pour loger les 328 000 personnes attendues. La plupart ont trouvé à se loger dans l'agglomération, mais aussi dans les villes alentour, à Douai (24 km), Béthune (26 km) et Arras (18 km), voire à Lille, qui accueille également six matchs de la compétition. Une aubaine pour ces villes. "Nous travaillons à préparer cet événement depuis plus d'un an et demi, dans la mesure où l'on enchaîne ensuite avec le centenaire de la bataille de la Somme et le Main Square Festival", raconte Cyrille Longuet, président du club hôtelier d'Arras, ravi.

Des prix qui flambent

À l'hôtel Bollaert (3 étoiles), juste en face du stade, Bruno Parrain, le directeur, garde la tête froide. Plusieurs chambres ont été conservées pour les clients habituels, et il s'est permis d'être sélectif pour les autres en privilégiant les journalistes internationaux et les équipes travaillant pour l'UEFA. Yield oblige, le prix des chambres a augmenté (295 € pour une nuit au lieu de 98 €), avec des tarifs dégressifs (145 € la nuitée pour trois nuits). Bien loin des 382 € pratiqués par l'hôtel Campanile (3 étoiles), pourtant éloigné du stade. Il se réjouit aussi de récupérer des spectateurs des matchs lillois qui n'ont pas trouvé de chambres dans la capitale des Flandres. "Les particuliers ont aussi proposés des chambres chez eux. On en compte une cinquantaine en plus que d'habitude", rapporte Marlène Virey, de l'office du tourisme Lens-Lievin.

Des restaurants qui s'adaptent

Les restaurants lensois, moins nombreux que ceux de Lille, se préparent aussi plus activement. Au restaurant de son hôtel, Bruno Parrain a mis en place un menu spécial à moins de 40 €, avec des spécialités locales. Mais il a prévu aussi des plateaux-repas - "pour aller plus vite" - et des sandwichs. Même faculté d'adaptation au Pain de la bouche : "Je propose un menu pour les groupes, mais garde la carte habituelle pour les autres", raconte la responsable, Bénédicte Helminiak, pour laquelle il n'est pas question de baisser en qualité. Elle a aussi eu l'idée de proposer un petit déjeuner en ouvrant plus tôt le matin (avec notamment une formule salée). Comme ses confrères, elle a aussi embauché pour pouvoir faire face à la demande. Devant le musée du Louvre-Lens, l'Atelier de Marc Meurin a lui aussi revu sa copie : "On va proposer des menus spéciaux, sans porc [la Turquie jouera un match à Lens, NDLR], mais avec des produits et des plats régionaux. Ils seront moins chers que d'habitude et servis plus vite, sur des heures d'ouverture plus larges", explique le chef étoilé.

Et c'est sans compter les friteries, patrimoine régional ! Jean-Paul Dambrine et sa Friterie Momo seront présents dans la fan zone, et il espère pouvoir placer le maximum de ses vingt-cinq camions en ville. Cela dépendra de la mairie, mais aussi du temps, élément imprévisible dans la région.


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Publié par Emmanuelle COUTURIER



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