Après un mois de juin particulièrement prometteur, les performances hôtelières en juillet sont contrastées selon les résultats du baromètre In-Extenso. Le taux d’occupation reste satisfaisant sur tout le territoire, avec une moyenne de 74,5 %. Les mauvaises conditions météo en août permettent cependant d’anticiper une instabilité des taux d’occupation.
Les touristes français ont plébiscité l’Hexagone après l’avoir boudé au premier trimestre, notamment du fait des manifestations des gilets jaunes. Cependant, les vagues de chaleur de juillet ont conduit à une disparité des fréquentations entre les différentes régions. Certaines zones et la capitale ont été délaissées au profit de régions plus fraîches, des littoraux et des destinations en bord de mer. En données cumulés à fin juillet, la tendance reste positive, puisque l’ensemble des catégories affichent un chiffre d’affaires hébergement (RevPAR) en hausse de 3,1 %, à l’exception des hôtels de luxe et haut de gamme (- 1,7 % de taux d’occupation).
“Les performances mitigées de l’hôtellerie parisienne ne sont pas une exception à l’échelle européenne. Selon les chiffres de notre partenaire STR, Londres, Amsterdam et Barcelone ont affiché un léger repli de leur taux de fréquentation, de l’ordre de 1 %, la canicule étant un facteur d’explication important”, précise Philippe Gauguier, associé chez In Extenso Tourisme, culture et hôtellerie.
Plus de 90 % de taux d'occupation à Nice
Les chaleurs de juillet ont fortement influencé les tendances hôtelières dans la région francilienne. Le marché parisien enregistre ainsi un recul moyen de 2,3 %. Les autres départements de la région ont également été impactés par des taux d’occupation en retrait, mais qui ont été compensés par une hausse des prix moyens (+ 2,9 % pour la catégorie milieu de gamme).
Durant la période estivale, la Côte d’Azur reste incontestablement la star des tendances hôtelières en France. La région affiche un taux d’occupation de 74,5 % en moyenne, sur toutes les catégories d’hôtels, mais enregistre en parallèle un recul de 3,2 % de la recette moyenne par chambre louée (RMC) et de 1,3 % du RevPAR. C’est notamment le pôle niçois qui enregistre les meilleures performances, avec des taux d’occupation supérieurs à 90 % dans les catégories milieu de gamme, haut de gamme et luxe.
Les régions au beau fixe
Contrastés, les chiffres du mois de juillet dévoilent une tendance nettement plus positive pour les régions françaises. Le taux d’occupation et la RMC sont en hausse, ce qui a conduit à une progression de 3,5 % du chiffre d’affaires hébergement. Cependant, les résultats ne sont pas les mêmes selon les villes : Lyon enregistre un chiffre d’affaires positif de 25,7 % pour la catégorie milieu de gamme, tandis que Lille enregistre une baisse de 0,9 %. La tenue de trois matchs de la coupe du monde de football féminin à Lyon explique cette disparité, qui est par ailleurs inhérente à l’actualité et à la programmation événementielle de chaque agglomération.