Faire revenir les élèves dans les écoles hôtelières : un nouveau défi

Paris (Île-de-France) Attirer les salariés vers les métiers de l’hôtellerie est à la fois du ressort des entreprises mais aussi des écoles hôtelières. Celles-ci se sont interrogées sur les réponses à apporter face à la nouvelle génération d’élèves et à leurs attentes lors d’une table ronde lors du salon Equiphotel, le 5 novembre à Paris.

Publié le 06 novembre 2024 à 11:49

 

Après une forte médiatisation dans les années 2010, qui a amené une nouvelle génération de jeunes dans les écoles hôtelières, puis le Covid qui a vidé les hôtels et restaurants de leurs salariés, les professionnels se demandent ces dernières années comment “redonner envie aux jeunes” de rejoindre les métiers de l’hospitalité.

C’est le sujet d’une table ronde qui s’est déroulée lors du salon parisien Equiphotel à Paris, le 5 novembre dernier. Les directeurs Bruno De Monte (Médéric) et Ismaël Menault (EPMT) et Christophe Joublin (président de l’Aflyht) étaient réunis pour évoquer ces questions aux côtés de la cheffe étoilée Manon Fleury (restaurant Datil, à Paris), connue pour son implication en faveur de l’apprentissage et d’un management bienveillant.

 

  • Prendre en compte la nouvelle donne

La baisse de motivation, l’absentéisme voire l’abandon d’études, et les changements d’orientation sont devenus plus courants face à des jeunes ayant souvent une relation au travail très différente, avec une plus grande place réservée à la vie personnelle et au temps libre, qui s’accorde mal avec les horaires des CHR.

“Il faut que les écoles et les entreprises en tiennent compte, surtout dans nos métiers à forte pénibilité, insiste Manon Fleury. Il faudrait aussi adapter les formations pour qu’elles soient moins lourdes.”

 

  • Valoriser les progrès rapides et tangibles des élèves

Les professeurs sont parfois face à des élèves plus jeunes et moins matures, explique Christophe Joublin. “Pendant leur cursus, ils apprennent aussi un savoir être, une posture, un comportement qui leur sert dans leur vie personnelle. La plus-value de cet apprentissage est immédiate, car l’élève voir tout de suite ce qu’il est capable de faire.”

Manon Fleury se souvient d’un adolescent qui avait grandi très vite pendant son apprentissage et se déplaçait de façon un peu gauche : “Nous avons pris le temps de lui apprendre à marcher dans la salle du restaurant pour qu’il soit plus naturel. Cela lui a donné de la contenance.”

 

  • Des métiers concrets “dans un monde où beaucoup de choses ne le sont plus”

“Il y a un côté structurant dans nos métiers, avec des tâches définies, organisées, encadrées, détaille Manon Fleury. Pour beaucoup, c’est bien plus épanouissant que de passer sa vie devant un bureau. Et ils ont la possibilité d’avoir un métier entre leurs mains, quelque chose de concret dans un monde où beaucoup de choses ne le sont plus.”

 

  • Créer un cadre rassurant 

“Les jeunes veulent savoir où ils vont quand ils entrent dans une entreprise et avoir la possibilité de s’y épanouir. Chez Datil, nous avons mis en place un guide de bonnes pratiques qui rappelle nos valeurs, c’est un cadre rassurant pour chacun.”

Ismaël Menault ajoute : “Nous devons faire passer le message dans nos écoles de notre attachement aux valeurs de diversité et d’inclusion, et que nous nous engageons à accueillir chacun, quels que soient son milieu social et ses codes.”

Face à ces constats, Bruno De Monte reste confiant : “Il existe toujours des jeunes motivés, mais ils ont parfois des fausses idées, à cause des médias et des réseaux sociaux. C'est à nous de renforcer cette motivation.“

 


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Publié par Roselyne DOUILLET



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