Achat fonds de commerce restaurant : quelles sont les questions à poser ?

Question posée sur la fiche pratique :

La relation entre l'investissement et le chiffre d'affaires

Que vous soyez créateur ou repreneur, le montant de l’investissement réalisé sera déterminant sur la rentabilité future. Plus précisément, c’est la relation entre l’investissement réalisé et le retour espéré sous forme de résultat qui est déterminante. Si cette relation est importante dans tous les secteurs, elle revêt un caractère stratégique dans les CHR en raison de l’importance des investissements nécessaires. • Investissement = 1 000 • Chiffre d’affaires = 1 500 - charges d’exploitation : - 1 100 - charges de structure : - 250 • Résultat : + 150 Supposons un investissement de 1 000 dans la restauration. Les charges d’exploitation de 1 100 seront maîtrisées si un contrôle de gestion est mis en place. Les charges de structure dépendent du montant de l’investissement. => On en déduit que le retour sur investissement dépend bien pour l’essentiel du montant de l’investissement et du chiffre d’affaires. Compte tenu de l’importance stratégique de la relation entre le chiffre d’affaires et l’investissement, les professionnels et les cabinets de conseil ont élaboré plusieurs critères permettant d’apprécier la qualité des décisions d’investissement. La règle du millième est devenue la règle du 1/800 (hôtellerie) La règle du millième établit un rapport entre le coût de création ou d’acquisition d’une chambre - représentatif de l’investissement (I) - et son prix moyen de location - un des éléments déterminants du chiffre d’affaires (CA). Le rapport CA/I est donc bien sous-jacent à cette règle empirique. Des études statistiques menées aux États-Unis montrent qu’aujourd’hui, le rapport 1/800 est plus pertinent, ce qui peut s’expliquer par l’évolution des conditions de concurrence et par des coûts d’exploitation plus élevés. Quelques compléments précisent les conditions d’utilisation de cette règle : - Le prix moyen est l’un des deux éléments qui déterminent le chiffre d’affaires, le second est le taux d’occupation. La règle fonctionne pour un taux d’occupation d’environ 60 %. Ce taux est généralement considéré comme un plancher en dessous duquel la rentabilisation d’un hôtel n’est plus assurée. - Le résultat obtenu est un prix moyen, plus ou moins inférieur au prix affiché selon le type d’établissement et le mix clientèle. Exemple : Hôtel 2 étoiles de 30 chambres en province Investissement murs + fonds de commerce : 1 400 000 € Investissement par chambre : 1 400 000 ÷ 30 = 46 667 € Prix moyen chambre (règle du 1/800) : 46 667 ÷ 800 = 58,33 € En suivant le raisonnement en sens inverse, il est possible d’utiliser cette règle pour estimer le prix d’un hôtel. Dans l’exemple proposé, si le prix moyen est de 58,33 €, la valeur de l’affaire qui devrait assurer un retour sur investissement satisfaisant est de 58,33 × 800 × 30 = 1 399 920, arrondis à 1 400 000 €. Investir une somme supérieure à 1 400 000 € pour acquérir cette affaire fait courir le risque d’un retour sur investissement insuffisant. Bien sûr, cette règle constitue une première approche qui devra dans tous les cas être complétée par d’autres méthodes d’évaluation et par un business plan. Autres règles On considère, en restauration traditionnelle et à thème, que le chiffre d’affaires doit représenter entre 1,3 et 1,8 fois l’investissement. En hôtellerie, une grande partie des transactions est réalisée sur la base de 8 à 10 fois le résultat brut d’exploitation. En considérant que le niveau normal du résultat brut d’exploitation (RBE) est de 33 % et en retenant le multiplicateur moyen, soit 9 fois le RBE, on en déduit que l’investissement réalisé pour acquérir un hôtel est égal à environ trois fois le chiffre d’affaires. Investissement (I) = 9 x RBE RBE = 33 % CA => I ÷ 9 × 33 % x CA => I = 3 CA Gestion - Marketing | lundi 25 octobre 2010
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Sylvie

lundi 23 décembre 2013

Bonjour,

Actuellement à la recherche d'un fond de commerce, j'ai trouvé un petit restaurant à vendre qui me parait avoir un bon potentiel.
Je trouve cependant que les propriétaires actuels le vendent un peu cher... En effet, ils sont en déficit et ne me vendent ainsi que les moyens de travailler mais pas la clientèle.
Comment savoir quelle offre je pourrais leur faire, sachant que le restaurant à un bon emplacement et un loyer très raisonnable mais il faut faire la décoration et créer un nouveau concept.
En fait ils l'ont payé 29500 euros il y a six mois et on réalisé 15000 euros de travaux et en demandent 480000 euros nets vendeurs. Ils font 5000 euros de CA par mois. Je ne sais pas si le restaurant les vaut, bien qu'il m'interesse beaucoup de part son emplacement.
Il y a 22 couverts en salle et 22 couverts en terrasse de mars à novembre et 12 en terrasse de Novembre à mars. C'est à Cannes. Voila, voila...
Y a t il des questions importantes que je devrais me poser avant de faire le grand saut ?
MERCI MERCI

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Anita

jeudi 26 décembre 2013

5000 euros de CA/mois cela parait particulièrement bas... Vouliez-vous dire 50 000 ?
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Sylvie

jeudi 26 décembre 2013

Non non ... Je voulais bien dire 5000 euros... La deco du resto n'est pas aboutie, ils propose une entrée, un plat, un dessert très basiques sans autre choix... Il ne chauffent pas... En bref, ils ne sont pas du tout du métier ... Donc en déficit. Mais ils ont payé l'affaire 29500 euros +16000 euros de travaux dans la cuisine.
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Sylvie

jeudi 26 décembre 2013

Ils en demandent 48000 euros et non 480000 !!!!
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Anita

jeudi 26 décembre 2013

Un bon emplacement, un loyer raisonnable, une clientèle potentiellement relativement aisée (à cannes) mais très sensible à la réputation de l'établissement (ce qui peut être difficile à faire changer même en changeant de patron), cela parait être une bonne affaire.

Vous pouvez à priori très facilement faire beaucoup plus de chiffre d'affaires et le prix du fond est à 80% de ca, cela parait dans les prix...

Après c'est à vous de voir si ce prix ajouté aux travaux (ne pas oublier la mise aux normes accessibilité) et à la déco vous laisse assez de marge en trésorerie pour avoir le temps de faire repartir une affaire dans une ville où tout ce sait et où une réputation peut durer... (moins en été bien sur...).
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Emmanuel Cousin-Royer

lundi 30 décembre 2013

Une question Sylvie.
Connaissez-vous la restauration ou ce grand saut représente pour vous une reconversion professionnelle ?

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