Plaisir gustatif : y a-t-il des limites ?

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Bernard Boutboul

samedi 5 juin 2010

Alors que les préoccupations sanitaires sur l’alimentation sont omniprésentes, de nombreuses enseignes continuent d’ignorer les principes nutritionnels fondamentaux pour s’adresser directement aux fans de fast food et d’autres agissent autrement.
Exki, le concept…natural, fresh & ready est une enseigne belge de restauration rapide haut de gamme. Née en 2001 à Bruxelles, l’enseigne exploite aujourd’hui 43 points de vente en Belgique, Luxembourg, Italie et en France. Elle aligne 6 unités ouvertes à ce jour en France en moins de 4 ans et s’apprête à ouvrir sa 7em unité. Déjà 2 établissements sont à Roissy et Exki annonce son arrivée sur l’aéroport d’Orly. Manger des produits naturels et frais tout au long de la journée dans un endroit zen et convivial, telle est la devise de cette petite chaîne qui monte. L’écologie est au centre de leur stratégie. C’est bio, c’est original, c’est équilibré, c’est beau, c’est généreux, c’est bon et ils sont sympas…que souhaitez de plus ? Rareté dans la restauration rapide : les équipes d’Exki vous abordent dès qu’ils sentent que vous hésitez ou que vous êtes perdu dans vos choix. Ils s’approchent de vous devant les meubles LS (Libre Service) et vous demandent si vous avez besoin d’aide.
Mais il y a aussi KFC qui vient de lancer aux Etats-Unis son « Double Down », un sandwich colossal qui utilise deux escalopes de poulet frites à la place du pain, et garni de bacon, double ration de fromage et sauce. Rien de moins …
Si la marque maintient que la valeur calorique n’est « que » de 540 kcalories, le décompte réel pèse plutôt 1 228 Kcalories, soit plus de la moitié des apports journaliers recommandés. Le burger contient par ailleurs un taux de sel démesuré ainsi que 32 grammes de graisses, dont 10 grammes de graisses saturées.

Tandis que les Etats-Unis dépensent annuellement 147 milliards de dollars dans la lutte contre l’obésité, le lancement de ce Double Down attire particulièrement l’attention.

La nouvelle a été reçu chez certains avec horreur et dégoût, comme au journal San Francisco Chronicle : « En une seule prise pseudo-alimentaire, vous consommez non pas un, ni deux, mais trois différentes matières mutantes, provenant de la torture industrielle de créatures indéterminées : un semblant de poulet, un semblant de porc, et un semblant de vache à lait, le tout emballé pour une poignée de dollars, prêt à étrangler votre cœur et engourdir votre cerveau. »

On parle beaucoup de plaisir dans la restauration. On peut se demander s’il y a des limites au plaisir gustatif (en tout cas celui du gras et du sucré dont on sait qu’ils sont souvent assimilés au gout) ou bien s’il y a des limites dans la préoccupation de la santé de ses clients.

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