Dominique, gérant de la société Airhypro; négoce et de vente au CHR de tous les produits des arts de la table sur la région PACA, est un bon connaisseur du verre et de son anatomie et un distributeur partenaire de Guy Degrenne Hôtel et de Villeroy & Boch en région PACA. Interview.
L'Hôtellerie Restauration : Un secteur important dans votre activité, la fourniture des verres, qu'en est-il exactement ?
Dominique : Effectivement la verrerie occupe une part non négligeable dans notre commerce, d'autant plus qu'il existe une quantité importante de verres tant sur les formes, les qualités, ou les utilisations.
Quel est le type de verre le plus répandu en CHR ?
Il était d'usage, et cela existe encore dans les grandes maisons de mettre plusieurs verres sur tables. Généralement un grand verre à eau, un verre à vin blanc et un verre à vin rouge. Désormais, le restaurateur professionnel dispose sur table un verre à eau, de plus en plus du type gobelet coloré ou de forme sympathique et un beau verre dit "de présentation" qui peut être remplacé suivant la boisson choisie par les convives, par un grand verre à bordeaux, un spécial bourgogne ou vin blanc.
Quelle est la qualité de ces types de verres ?
En dehors de certaines tables étoilées qui proposent à leur clientèle des verres réalisés d'une seule pièce et soufflé "à la bouche", ils sont généralement dit "mécaniques" avec des méthodes de fabrication et de composition différentes d'un industriel à l'autre. Pour les plus fins, le fabricant supprime le vermicelle quelquefois important du rebord. Cette action offre un buvant plus confortable et donne une sensation plus fine en bouche lors de la dégustation des grands crus.
Justement en parlant de grands crus, combien de sortes de verres sont sur le marché ?
Plusieurs milliers, mais nous avons les grands classiques, verres ballons de forme "tulipe" non évasés pour les bourgognes ou les bordeaux avec des capacités importantes de 47 à pratiquement 60 cl. Les vins blanc sont servis généralement dans des verres de 30 à 35 cl. Naturellement les flûtes à champagne, sachant que les coupes sont désormais et le plus souvent utilisées pour les cocktails.
Ensuite tous les verres dits de bar comme les gobelets, chopes et verres dits à Martini. Sachez que les fabricants rivalisent pour des créations ludiques et festives tant sur les formes que sur les décors. En revenant sur la table du restaurant, le verre ou gobelet à eau est souvent original tant pour sa forme, que pour sa couleur généralement d'une contenance de 20 à 35 cl.
Et sur les tables, dirons-nous plus classiques ?
Dans de nombreux établissements, comme les brasseries, des verres dits "trempés" sont mis à la disposition de la clientèle. Des recherches importantes ont été faites pour en améliorer l'esthétique et la finesse, en effet, nous trouvons sur le marché des verres trempés extrêmement solides de toutes formes et pour certains au buvant très fin.
Mais que signifie ce terme 'buvant' ?
Il existe de nombreux termes se rapportant aux verres. Donc le 'Buvant' : il s'agit du contour et la partie supérieure du verre sur laquelle se posent les lèvres. La minceur du buvant et l'absence de vermicelle (le petit renflement sur le pourtour) sont un signe de qualité. Selon le type de verre, des angles particuliers dans le buvant permettent de diriger l'endroit où le vin tombe sur la langue afin de créer de meilleurs équilibres gustatifs.
Ensuite il y a le 'Calice' appelé aussi le bol, ou le ballon. Sa forme et sa taille varient selon les cépages auxquels ils sont dédiés. Puis 'la cheminée', appelée aussi la 'Paraison' qui part du fond du verre, puis qui rétrécit vers le haut pour concentrer les arômes du vin. Vous en trouvez un bon exemple dans les verres dits "oenologue" que l'on trouve lors des dégustations grand public des foires et des salons.
Il y a d'autres termes du même genre ?
Bien sûr, 'l'Epaule' qui est la partie large du verre. Elle ne doit pas être dépassée par le niveau de vin, ce qui aurait pour effet de refermer les arômes du vin. La 'Jambe', en fait le pied qui permet de tenir le verre sans avoir à manipuler le calice, ni réchauffer le vin. Ce qui repose sur la table se nomme la 'cuvette'. Et reliant le calice et le pied nous trouvons un 'bouton' souvent soudé plus sensible à la cassure qu'un bouton coulé d'un seul tenant avec le reste du verre.