La restauration gastronomique, Laurent Le Bouler connaît sur le bout des doigts. Pendant plus de dix ans il a tenu un restaurant à Nantes, mais la crise est passée par là et il a cherché à changer de voie. La solution, il l'a trouvée avec sa nouvelle associée, Sophie Michaud, professionnelle de la communication : proposer une restauration rapide, donc à prix étudiés, avec des produits de qualité, des plats gourmands et une touche d'originalité.
Le créneau est encore peu concurrentiel, surtout en province, mais la demande est bien présente. Les produits sont frais, de saison et tout est fait maison, y compris le yaourt citron qui est devenu un must de l'enseigne. "C'est aussi ce qui nous permet d'être dans les clous et d'avoir une marge convenable, explique Laurent le Bouler. Et lorsque le coût en main d'oeuvre est plus élevé, comme pour la salade de fruits, la différence de goût est tellement flagrante que cela fidélise nos clients."
Ticket moyen à 12 €
La carte d'Ôzon est simple : deux soupes, deux plats, deux salades, deux plats de pâtes et cinq à six desserts. Les plats sont présentés dans des bocaux en verre consignés (1 €) et changent tous les jours. "Nous avons ouvert le 11 juin, et depuis, nous avons dû faire deux fois les mêmes plats", estime Sophie Michaud. L'inventivité leur permet de se démarquer de la concurrence : tagliatelles aux salicornes ou crumble de saumon aux courgettes et parmesan... Côté boissons, le client peut aussi opter pour une bière bio ou un thé vert bio. Les prix des menus vont de 7,50 € (sandwich, dessert, boisson) à 10,90 € (plat, dessert, boisson). Le ticket moyen se situe à 12 € alors que les deux associés avaient tablé sur 9 €.
Vente délocalisée
Laurent Le Bouler et Sophie Michaud ont également eu l'idée d'établir des points de vente alternatifs. Grâce à un triporteur électrique (donc écologique), doté d'un système gardant au chaud les bocaux pendant quatre heures, Ôzon peut se dédoubler pour un investissement modique. Les points de vente sont fixes, sur des emplacements loués par la mairie de Nantes, ou sur le parking ou la cour privée d'une entreprise. Encore à ses débuts, avec un seul 'cycl'Ôzon', cette vente délocalisée assure aujourd'hui 40 couverts par jour (contre 80 à la boutique).
Produits inventifs, créneau porteur et points de vente innovants, tous les ingrédients sont réunis pour que le concept se décline en franchise d'ici peu. Sophie Michaud et Laurent le Bouler ne s'en cachent pas, c'est leur objectif à terme.
Publié par Élodie BOUSSEAU