du 1er mars 2007 |
PERSPECTIVES |
election présidentielle
Le parti socialiste expose sa politique du tourisme devant les experts
À l'initiative de l'Afest (Association française des experts scientifiques du tourisme), un dîner-débat à la présidentielle était organisé le 15 février avec André Chapaveire, référent tourisme de François Hollande, sur le thème 'La stratégie touristique au sein de la candidature PS'. l'UMP et l'UDF seront les prochains invités de l'Afest.
Cette initiative, déjà rodée lors des deux dernières campagnes présidentielles et offerte par l'Afest aux principaux candidats, permet à chacun de présenter en avant-première les grandes lignes d'un projet 'tourisme' et de le tester auprès "d'un petit groupe d'agitateurs d'idées que sont les intellectuels de l'Afest", comme le soulignait son président Patrick Vicériat.
En introduction devait-il déclarer, le projet
du PS s'appuie sur 5 lignes-force :
Soutenir les acteurs économiques
en renforçant les parcours professionnels ;
Défendre un tourisme harmonieux
et équilibré entre les hommes et les territoires ;
Privilégier le droit aux
vacances pour tous et aux loisirs pour chacun ;
Promouvoir une offre touristique
basée sur l'innovation et la qualité ;
Refonder et coordonner l'activité
au plus près des territoires. Au-delà de ces orientations, quelques
thèmes majeurs devaient être développés
:
1 - Le droit aux vacances
pour tous
S'appuyant sur le constat
que 35 % des Français ne partent toujours pas en vacances, le programme socialiste
veut redonner à l'Association nationale des chèques-vacances (ANCV)
notamment, une place majeure dans le développement du tourisme de demain, en
élargissant le champ des chèques-vacances à toutes les entreprises,
et en associant plus étroitement les Caisses d'allocations familiales et les
Mutualités sociales agricoles tout en proposant de réintégrer les
professionnels au sein de son conseil d'administration.
2 - Un grand ministère
La création d'un grand
ministère du Tourisme est une volonté forte. Cette organisation permettrait
ainsi de se doter de moyens supplémentaires
en rapatriant toutes les lignes budgétaires éparpillées actuellement
dans 11 ministères au titre des 'ligne tourisme'. Le montant de cette réintégration
peut être estimé aujourd'hui à 418 ME, somme dont le ministère
du Tourisme ne dispose pas à l'heure actuelle, et ne connaît pas l'utilisation.
Ce nouveau ministère, étant donné sa transversalité, serait
par ailleurs raccroché directement à Bercy. Par ailleurs, les nouveaux
contrats de projet, anciens CPER, seront tous dotés d'une ligne 'tourisme'.
3 - Maison de la France :
Le rôle et les missions
de Maison de la France seront élargis. En effet, Maison de la France sera chargée
non seulement de faire la promotion du tourisme français à l'étranger,
mais également celle du tourisme français en France. D'autre part, d'autres
organismes pourraient y être intégrés comme UBI France, chargé de développer l'ingénierie
française à l'étranger, ou encore EDI France, etc.
4 - Emplois - Formations
Le tourisme représente
2 millions d'emplois salariés en France pour 200 0000 PME et TPE. Pour permettre
d'harmoniser la formation, il est prévu de créer un grand Institut universitaire
du tourisme et des loisirs permettant aux chercheurs éparpillés dans plusieurs
universités de bénéficier d'un lieu identique et donc de moyens 'ad
hoc'. Par ailleurs, considérant que les 209 BTS, 106 licences pro et 71 masters,
ne sont pas en adéquation avec le marché du travail, un observatoire des
métiers-formations sera mis en place.
Enfin, en raison du caractère
saisonnier du secteur, une réflexion spécifique concernant les emplois
saisonniers dans le tourisme a été lancée, débouchant sur deux
types de propositions : d'une part l'élargissement des aides à la pierre
afin de créer un parc de logements dédié à cette population,
et d'autre part, le renforcement des groupements d'employeurs déjà mis
en place dans certaines régions (Pays-de-la-Loire, Aquitaine…) avec un
certain succès.
5 - Club d'investisseurs :
La création de projets
touristiques nécessite souvent la mobilisation de capitaux propres importants,
ce qui n'est pas toujours possible, alors que
les banques deviennent de plus en plus frileuses pour investir. C'est pourquoi le
programme socialiste a envisagé la création d'un club d'investisseurs,
à ce jour mal identifiés, mais dont le rôle serait d'abonder en
fonds propres chaque fois que le besoin se ferait sentir.
Dans certaines régions, cette forme de financement
solidaire existe déjà avec les 'business angels' ou les financements
de proximité.
Par ailleurs, les points suivants seront repris
dans le programme :
Révision du Plan Qualité
Il sera refondu dans le cadre d'une
démarche qualité plus modeste, mieux partagée et mieux équilibrée.
En effet, malgré l'importance des moyens mobilisés, le nombre d'adhérents
à ce jour ne représente encore que 5 % du parc touristique.
Réforme totale de la
taxe de séjour
Celle-ci devrait être élargie
à l'ensemble des partenaires du secteur et servir exclusivement le secteur
touristique.
Enfin, promotion d'un tourisme
solidaire
celle-ci sera menée en France
comme à l'étranger avec un soutien appuyé à la démarche
de labellisation 'Tourisme et Handicap', notamment dans le cadre des aides publiques.
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