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Comment concilier entretien et environnement ?

Hôtellerie - lundi 2 octobre 2023 11:05
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Toulouse (31) L'hôtel toulousain Albert 1er a adopté des solutions écologiques pour le nettoyage et la désinfection. Passage en revue des bonnes pratiques.



Les femmes de chambre de l'hôtel Albert 1er ont adopté des solutions plus durables.
© DR
Les femmes de chambre de l'hôtel Albert 1er ont adopté des solutions plus durables.

C’est en s’inspirant des palaces azuréens que l’hôtel toulousain Albert 1er (3 étoiles et 47 chambres) a révisé ses process de nettoyage.

Produits écolabellisés et centrale de dilution

Pour le nettoyage quotidien, l’établissement a opté pour des produits écolabellisés et une centrale de dilution. “Nous achetons désormais des produits concentrés pour nettoyer les vitres et les sols ou désinfecter les salles de bain, et nous les complétons avec de l’eau. La centrale de dilution permet d’assurer la bonne dilution du produit : cela limite la quantité de produits de nettoyage utilisés et réduit les coûts associés, tout en limitant les volumes d’emballages plastiques”, précise Emmanuel Hilaire, copropriétaire exploitant.

Une bonne idée selon Hubert Vendeville, fondateur de Betterfly Tourism (conseil et formation en tourisme durable) : “Nous avons déjà observé que les équipes d’un même hôtel pouvaient faire varier les doses de produits de 1 à 10. Il faut des rappels fréquents, des fiches explicatives, de préférence une seule personne dédiée pour faire les dosages, ou une centrale de dilution.”

Si les produits écolabellisés s’avèrent “10 à 15 % plus chers que des produits d’entretien classiques”, “la centrale de dilution, en revanche, peut être mise à disposition par le fournisseur”, glisse Emmanuel Hilaire.

 

Vapeur d’eau

En complément, l’hôtel a investi dans deux nettoyeurs à la vapeur sèche, utilisés une fois par semaine.“La vapeur d’eau permet de décrasser et de nettoyer les salles de bains plus en profondeur, notamment dans les zones difficiles d’accès autour de la robinetterie ou de la cuvette des WC. Nous nous en servons aussi pour les sols du hall, les poignées et les encadrements de portes et fenêtres, autour des lits et sur les porte-bagages… Cette technique, qui peut être utilisée sur toutes les surfaces, même les tissus, est à la fois désinfectante, virucide et préventive contre les punaises de lit. Il faut compter entre 1 500 et 2 000 € par nettoyeur”, poursuit Emmanuel Hilaire.

 

Ozone 

Côté blanchisserie, l’hôtelier a misé sur l’ozone. “Ce gaz écologique permet de traiter les textiles sans produits chimiques, avec une quantité très faible d’eau et sans résidus après utilisation. Sa capacité d’oxydation accentue l’effet blancheur sur le linge, élimine les odeurs les plus tenaces et détruit les virus ainsi que les bactéries. Son action permet par ailleurs de limiter l’usure des fibres textiles et la consommation énergétique, puisque le nettoyage se fait à 35 °C maximum”, détaille-t-il.

L’eau ozonée peut également être utilisée comme bactéricide très puissant pour le nettoyage des surfaces. “L’achat d’une machine d’ozonisation de l’eau est un investissement qui est généralement amorti dans l’année. Après, il n’y a plus besoin de bidons de détergents”, note Hubert Vendeville.

Selon l’expert, “le fait que certains procédés écologiques n’aient pas d’odeur peut paraître suspect aux yeux des équipes”. Il faut donc “associer les équipes dans le choix du produit et faire des tests” avant d’enclencher de nouveaux process.

 

#Entretien #Blanchisserie #Nettoyage #Desinfection #Ecologie


Violaine Brissart
Journal & Magazine
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par Jean-Philippe Barret et Eric Le Bouvier
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