du 27 septembre 2007 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE DELOITTE & ASSOCIÉS
UN MOIS D'AOÛT ENSOLEILLÉ POUR L'HÔTELLERIE FRANÇAISE
La tendance positive constatée au mois de juillet s'est poursuivie dans la seconde moitié de l'été. Une croissance d'autant plus appréciable qu'elle provient en majeure partie d'une augmentation sensible de la clientèle de loisirs.
Rien
n'y fait ! Malgré des conditions météorologiques assez déplorables,
un euro qui bat tous les records - il a frisé le seuil de 1,41 dollar à
la fin de semaine dernière - et un baril de brut au sommet, l'Hexagone conserve
son pouvoir d'attraction, notamment auprès des touristes. En témoignent
les bonnes performances réalisées par l'industrie hôtelière
française au terme du mois d'août. Selon le baromètre Deloitte
& Associés, la hausse du revenu par chambre disponible (RevPAR) constatée
durant juillet s'est en effet confirmée en août.
À commencer par les établissements
parisiens dont les recettes hébergement ont augmenté en moyenne de 16,1
% par rapport à 2006 pour s'élever à 198 euros. "On constate
tout de même quelques divergences par rapport au début de l'été",
précise le cabinet Deloitte & Associés. De fait, les unités 4
étoiles supérieur ont vu leur RevPAR grimper de 19,6 % à 414 euros.
De quoi être satisfait d'autant que cette hausse résulte une fois de
plus de la forte croissance des prix moyens (+ 12,3 %) et d'une fréquentation
particulièrement musclée (+ 6,5 %).
Parallèlement, les 4 étoiles
de charme ont, eux aussi, plutôt bien tiré leur épingle du jeu.
La preuve : leur taux d'occupation a gagné 6 % passant de 67,1 % à 71,1
% en août 2007. Tendance similaire pour le prix moyen chambre (+ 6,7 %). Ce
qui engendre logiquement une amélioration sensible du RevPAR de cette catégorie
de l'ordre de 13,2 % à 199 euros contre 176 euros à la même
époque de l'année précédente.
Le RevPAR des 3 étoiles
bondit de 15,3 % en province
"À l'inverse,
si le mois de juillet avait été favorable pour les hôtels 3 étoiles
standard, le mois d'août s'est soldé par un ralentissement d'activité
pour cette catégorie", indique le cabinet. La fréquentation moyenne
de ces établissements a effectivement régressé de 1,7 % en août
à 76,8 %. Une baisse qui pèse logiquement sur le RevPAR (+ 1,7 %) et
ce, en dépit d'une progression de 3,5 % de la recette moyenne chambre.
S'agissant des autres segments
- 3 étoiles supérieur et 2 étoiles - l'augmentation des recettes
hébergement est principalement due à une forte fréquentation. L'hôtellerie
économique affichait ainsi un taux d'occupation de 80,6 % (+ 10,9 %) fin août
tandis que les établissements 3 étoiles supérieur améliorait
le leur de 9,5 % à 75,6 %.
Du côté des hôteliers
de province (hors Côte d'Azur), le moral est également à la hausse.
Et pour cause ! Qu'il s'agisse du haut de gamme ou bien des établissements
moyen de gamme et économiques, tous ont vu leurs recettes hébergement
bondir à la fin de la saison estivale. Un bond de 12,6 % pour les 4 étoiles
à 114 euros ; 15,3 % pour les 3 étoiles à 50 euros et 8,8 % pour
les 2 étoiles. Pour le segment 3 étoiles comme pour le haut de gamme,
ce sont les hausses du taux d'occupation supérieures à 10 % qui boostent
les RevPAR. "Malgré cette progression, la majorité des hôtels
de province n'a pas encore retrouvé le niveau de fréquentation d'avant
la crise", souligne toutefois le cabinet Deloitte
& Associés. En ce qui concerne les 2 étoiles, ils ont maintenu leur
rythme de croissance à la même cadence que sur le mois de juillet.
Résultat : leur RevPAR s'est amélioré de 8,8 % à 38 euros
contre 35 auparavant.
Claire
Cosson zzz20h
Notes
TO : taux d'occupation
RMC : recette moyenne par chambre louée exprimée
en HT (uniquement hébergement)
RevPAR : revenu moyen par chambre disponible exprimée
en HT
Complément d'article 3048p17
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L'Hôtellerie Restauration n° 3048 Hebdo 27 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE