du 13 septembre 2007 |
CONJONCTURE |
SELON UNE ÉTUDE DE L'INSEE Toutes les générations ont un taux de départ en vacances proche de 65 %. C'est maintenant davantage l'âge, et non la génération, qui détermine les pratiques des vacances, avec une montée en puissance du tourisme des seniors.
Claire Cosson
Les jeunes retraités, gros consommateurs de vacances
Saisonnalité des vacances selon l'âge et la génération en 1979 et 2004
Voilà
quarante ans que les Français sont toujours plus nombreux à partir
en vacances (déplacements d'agrément d'au moins 4 nuits consécutives)
: 43 % en 1964 contre 64,6 % en 2004. Cette progression du taux de départ s'est
toutefois ralentie depuis 1989, marquant la fin du 'rattrapage générationnel'
initié à l'après-guerre. Toutes les générations semblent
afficher un taux de départ moyen analogue compris entre 60 et 65 %. Quant à
la durée moyenne des vacances, elle s'est stabilisée à une douzaine
de jours, quels que soient l'âge et la génération. C'est ce que
révèle une récente étude de l'Insee, intitulée 'Vacances
: les générations se suivent et se ressemblent… de plus en plus'.
Une étude riche en enseignements, car elle
indique également que "les pratiques des vacances sont maintenant davantage
liées à l'âge des vacanciers qu'à leur génération".
Ce sont, en effet, les moins de 20 ans qui sont les plus nombreux à prendre
des congés. Normal, "de nombreuses
périodes de vacances et l'augmentation du nombre d'enfants dont les parents
sont divorcés, contribuent à multiplier les occasions de départ",
indique l'institut. L'entrée (20-24 ans) ainsi que les dernières années
dans la vie active (50-60 ans) sont des périodes moins favorables aux vacances.
En revanche, les joies de la retraite suscitent une folle envie de s'envoler vers
d'autres cieux. Au moins jusqu'à 70 ans, seuil où le poids des années
- raisons de santé, essentiellement - commence à limiter les séjours
touristiques.
Si l'âge a une influence considérable sur
les départs en vacances, cet élément joue aussi un rôle important dans le nombre
et la répartition des séjours dans l'année.
L'été en pente douce
Ainsi, selon les observations
de l'Insee, la majorité des vacances reste encore concentrée sur juillet
et août, mais la part de l'été régresse au profit de l'hiver
depuis 1979 : 69 % voilà vingt-huit ans contre
57 % en 2004. "Les mois les plus prisés - hors période estivale - sont
février, avril et décembre", note l'organisme. Logiquement, les jeunes
et les actifs concentrent leurs vacances au coeur de l'été (64 % des 35-39
ans). Les aînés (plus de 60 ans) préfèrent étaler davantage
leurs séjours sur l'ensemble de l'année (40 % de leurs vacances en juillet
et août).
Une tendance de fond dont les professionnels du
tourisme doivent tenir compte, sachant que la part des seniors va aller crescendo.
Les retraités représentaient en effet 21 % de la population en 2004. D'après
les projections de l'Insee, ces derniers atteindraient 32 % en 2050. En 1979, les
personnes âgées de 60 à 69 ans généraient 7 % des nuitées
de vacances. Chiffre qui s'élevait à 13 % en 2004. À ce rythme-là,
les retraités devraient constituer à eux seuls 15 % des nuitées
de vacances d'ici à 2030. De quoi permettre probablement une meilleure répartition
des vacances sur les douze mois de l'année. Une aubaine à ne pas manquer
! n
zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 3046 Magazine 13 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE