du 11 octobre 2007 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE DELOITTE & ASSOCIÉS Après un mois de juillet satisfaisant, la tendance positive s'est poursuivie dans la seconde moitié de l'été. Une bonne nouvelle qui résulte pour l'essentiel d'une hausse sensible de la clientèle de loisirs.
Claire Cosson
L'hôtellerie française se dore la pilule au soleil en août
Séductrice
! La France semble le rester. Malgré des conditions météorologiques
assez déplorables, un euro qui bat tous les records - il a frisé le seuil
de 1,41 dollar fin septembre - et un baril de brut au sommet, l'Hexagone a attiré
les foules au cours de la seconde moitié de la saison estivale. La preuve :
selon le baromètre Deloitte & Associés, la hausse du revenu par chambre
disponible (RevPAR) constatée durant juillet s'est confirmée au terme
du mois d'août.
Parmi les catégories les mieux loties figurent
notamment les établissements parisiens 4 étoiles dont les recettes hébergement
ont augmenté en moyenne de 16,1 % par rapport à 2006 pour s'élever
à 198 euros. "On constate tout de même quelques divergences par
rapport au début de l'été", précise le cabinet Deloitte
& Associés. De fait, les unités 4 étoiles supérieur ont
vu leur RevPAR grimper de 19,6 % à 414 euros. De quoi être satisfait,
d'autant que cette hausse résulte une fois de plus de la forte croissance des
prix moyens (+ 12,3 %) et d'une fréquentation particulièrement musclée
(+ 6,5 %).
Parallèlement, les 4 étoiles
de charme s'en sont plutôt bien tiré. Leur taux d'occupation a ainsi
gagné 6 % passant de 67,1 % à 71,1 % en août 2007. Tendance analogue
pour le prix moyen chambre (+ 6,7 %). Ce qui conduit en toute logique à une
amélioration sensible du RevPAR de
cette catégorie de 13,2 % à 199 euros contre 176 euros à la même
époque de l'année précédente.
Maintien du rythme de croissance
du RevPAR des 2 étoiles en province
"À l'inverse,
si le mois de juillet avait été favorable pour les hôtels 3 étoiles
standard, le mois d'août s'est soldé par un ralentissement d'activité
pour cette catégorie", indique le cabinet. La fréquentation moyenne
de ces établissements a effectivement régressé de 1,7 % en août
à 76,8 %. Une baisse qui pèse sur le RevPAR (+ 1,7 %), et ce, en dépit
d'une progression de 3,5 % de la recette moyenne chambre.
S'agissant des autres segments
parisiens - 3 étoiles supérieur et 2 étoiles -, l'augmentation des
recettes hébergement est principalement due à une forte fréquentation.
L'hôtellerie économique affichait ainsi un taux d'occupation de 80,6
% (+ 10,9 %) fin août, tandis que les établissements 3 étoiles supérieur
améliorait le leur de 9,5 % à 75,6 %. En province (hors Côte d'Azur),
le moral est également au beau fixe. Et pour cause ! Qu'il s'agisse du haut
de gamme ou bien des établissements milieu de gamme et économiques, tous
ont vu leurs recettes hébergement augmenter à la fin de la saison estivale.
Un bond de 12,6 % pour les 4 étoiles à 114 euros ; 15,3 % pour les 3
étoiles à 50 euros et 8,8 % pour les 2 étoiles. Pour le segment
3 étoiles comme pour le haut de gamme, ce sont les hausses du taux d'occupation
supérieures à 10 % qui permettent aux RevPAR de s'envoler. "Malgré
cette progression, la majorité des hôtels de province n'a pas encore
retrouvé le niveau de fréquentation d'avant la crise", souligne toutefois
le cabinet Deloitte & Associés.
En ce qui concerne les 2 étoiles,
ils ont maintenu leur rythme de croissance à la même cadence que celle
observée durant le mois de juillet. Résultat : leur RevPAR s'est amélioré
de 8,8 % à 38 euros contre 35 euros auparavant.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3050 Magazine 11 octobre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE