du 3 janvier 2008 |
VIE PROFESSIONNELLE |
rencontre avec nicole sabassier, présidente du syndicat de brive et sa région
Le tourisme d'affaires, un atout pour la Corrèze
Fin janvier, Nicole Sabassier, présidente du syndicat des syndicats des hôteliers, restaurateurs, limonadiers de Brive et sa région (Umih) et propriétaire de l'hôtel-restaurant Le Teinchurier à Brive, présentera officiellement les premiers établissements corréziens certifiés Hotelcert. L'occasion d'un coup de projecteur.
Propos recueillis par Sylvie Soubes
Nicole
Sabassier.
L'Hôtellerie
Restauration : Quelle est
votre principale préoccupation ?
Nicole Sabassier
: L'important à mes yeux, c'est notre présence au sein de la chambre
de commerce et d'industrie du pays de Brive. Cela permet de toucher tout le monde,
toutes les institutions. En Corrèze, nous avons deux chambres de commerce,
et nous œuvrons actuellement pour qu'il n'y en ait qu'une. Nous sommes aussi deux
syndicats, tous les deux Umih, et mon homologue Jean Deschamps, qui est président
de Tulle-Ussel, partage cette volonté d'unification. Lorsqu'il n'y aura plus
qu'une CCI, nous pourrons alors mettre en place un seul syndicat départemental.
Il faut absolument que la Corrèze ait une démarche globale si elle veut
avancer.
En termes d'activité, comment résumez-vous
votre département ?
Le bassin de Brive supporte plus de la moitié
du chiffre d'affaires de la profession. Notre secteur se compose d'une multitude
de segments : discothèques, cafés, restaurants, hôtels, bars d'hôtels,
etc. Aujourd'hui, nous voyons arriver des franchises en restauration. On peut dire
que nous sommes un département rural, mais Brive devient, dirais-je, une vraie
ville. L'activité est industrielle, commerçante et de services. Ce sont
trois thématiques indispensables et complémentaires. Si je prends l'exemple
de mon établissement, j'ai une importante clientèle d'affaires. Il y a
quelques grandes entreprises dans la région. Le tourisme doit nous aider à
passer un nouveau cap mais demande à être travaillé. Nous offrons
le calme, la tranquillité, la ruralité. Pour l'instant, c'est surtout
du passage. Je pense que le tourisme d'affaires va aller grandissant. On était
un bourg, et comme je viens de vous le dire, il existe un nouveau Brive. On dit
de la ville qu'elle est le riant portail du Midi. En fait, le département possède plusieurs types de topographies et
ces différences font qu'il est difficile de faire une seule CCI. Sinon, dans
les dossiers porteurs, il y a la transformation de l'aérodrome en aéroport.
L'ouverture est prévue en 2010. Il y a actuellement deux allers-retours quotidiens
pour Paris et ce renforcement des liaisons ne peut être que positif.
Comment la profession évolue-t-elle
?
Notre métier s'est beaucoup amélioré,
même en milieu rural. Ce qu'on ressent, c'est un changement de comportement
aussi bien de la clientèle que du personnel. Nos professionnels essaient de
s'adapter, et je pense qu'ils sont sur la bonne voie. Ce qui pèse surtout,
c'est la lourdeur des charges. Ce qu'ils veulent, c'est pouvoir vivre de leur entreprise
et faire vivre leurs collaborateurs dans de bonnes conditions. De réels progrès
ont été réalisés avec la convention collective. Notre souci
en Corrèze, c'est la surcapacité qui appauvrit les uns et n'enrichit personne.
Je suis pour la liberté mais aussi pour un développement maîtrisé.
Aujourd'hui, on a tous les types d'établissements dans le département
et il ne faudrait pas laisser des gens s'installer qui n'auraient pas les moyens
de vivre. Nous devons être à la fois prudents et très réactifs.
Que pensez-vous de l'interdiction de fumer ?
Eh bien, que mon établissement devienne non-fumeurs
me ravit. Le problème des bistrots de campagne, ce n'est pas le tabac, mais
une clientèle qui s'éteint, sans renouvellement. Vous savez, ce qui était
vrai hier ne l'est plus aujourd'hui. Désormais, nous devons vraiment être
les meilleurs en matière d'accueil. La qualité est essentielle. D'où
ma satisfaction de présenter officiellement le 25 janvier prochain nos 4 premiers
hôtels certifiés Hotelcert. Et en présence du président national
de l'Umih, André Daguin. zzz74v
La profession en Corrèze * | |
Nombre d'hôtels de tourisme en 2006 | 116 |
Dont 3 et 4 étoiles | 13 |
Nombre de lits (toutes catégories) en 2006 | 4 800 |
Nombre de restaurants (code NAF 553) en 2007 | 509 |
Nombre de cafés (code NAF 554) en 2007 | 159 |
* Source : CDT Corrèze 2006, CCI 2007. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3062 Hebdo 3 janvier 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE