du 7 février 2008 |
CONCEPT |
Lyon (69) Après des années de travaux, l'hôtel révèle un nouveau visage, celui d'une vraie maison lyonnaise, un concept unique en France, offrant des prestations haut de gamme et les services d'un personnel en formation, encadré d'une équipe enseignante en hôtellerie et restauration.
Sonia Delzongle
Le Royal, un hôtel comme à la maison
Sous
des airs d'hôtel particulier ou d'ancienne demeure cossue où flirtent,
entre design contemporain et touchante désuétude, mobilier de luxe et
objets de créateurs, Le Royal a fait peau neuve cette année. Le gros des
travaux de rénovation aura duré sept ans. Seules restent quelques petites
finitions.
Doté d'une gestion indépendante, Le
Royal n'appartient plus au groupe Accor. Par ailleurs, il n'est pas question, pour
la direction, de faire une traditionnelle campagne de communication, afin de préserver
la confidentialité du lieu dans la droite ligne du concept choisi. Aussi, au
Royal, privilégie-t-on le bouche à oreille.
Cette version maison compte 76 chambres
et suites luxueuses que les Beatles ou Johnny Hallyday, ainsi que bon nombre d'hôtes
de marque, ont su autrefois apprécier.
Tradition lyonnaise
Détaché du groupe
Sofitel, Le Royal, désormais indépendant, propose le concept innovant
de la maison lyonnaise, grâce à une équipe qui travaille sur le
projet depuis 2003. Sans doute fondée sur une bonne part de nostalgie et dans
l'esprit d'une ambiance familiale bourgeoise, l'idée est de reproduire la convivialité
d'antan de ces vastes maisons de famille.
Le seuil à peine franchi,
on pénètre dans une entrée qui a remplacé le hall et qui dessert
le Salon bleu à l'anglaise où trône, au-dessus de la cheminée,
le portrait de l'une des femmes de la maison, Marie-Louise, venue du Sud au siècle
dernier, une salle de réception et l'escalier tapissé qui vous emmène
aux étages. Un hommage à Guignol rappelle l'attachement de la ville
à ses traditions. Au-dessus de l'ascenseur, une tête d'angelot souffle
un vent de bonheur et a peut-être inspiré Pierre-Yves Rochon, décorateur,
entre autres, du George V, du Four Seasons à Florence et du Sofitel Saint
James, dans la décoration du Royal qui, à elle seule, est un concentré
de grands noms lyonnais comme les soieries Brochier, les bronzes de Vaulx-en-Velin,
ou encore Michel Sauboua, autre décorateur de renom.
La cuisine est à vous !
Les amateurs de brunch pourront
apprécier le petit-déjeuner servi dans la cuisine, à côté
du piano et des confituriers, avec, au menu, des omelettes du monde entier concoctées
sous leurs yeux et des moelleux au chocolat 'made in' Institut Bocuse tout juste
sortis du four. Il est prévu que chacun aille se servir dans l'armoire, en
yaourts, confitures et divers ingrédients proportionnés. Quant au dîner,
c'est comme à la maison, pour une clientèle d'affaires lasse de la grande
gastronomie et qui voudra se contenter de plats simples, comme un jambon-pâtes. Il est possible que dans un avenir
proche, les clients puissent aller dans la cuisine à toute heure de la journée,
comme chez eux, prendre de quoi se restaurer.
Un hôtel-école
unique
Directement géré
par l'Institut Bocuse, Le Royal est donc le premier 'hôtel-école' européen,
avec une formation dispensée au sein même de l'établissement par
des professionnels de haut niveau, comptant ainsi une équipe d'une trentaine
de personnes, élèves et formateurs confondus. De cette façon, les
étudiants sont confrontés aux vraies conditions d'exercice du métier
et peuvent plus rapidement comprendre les exigences d'une clientèle internationale
d'affaires ou de loisirs. Au contraire d'un hôtel d'application, ce sont bien
des professionnels et non des professeurs, qui contribuent à leur apprentissage.
Ce concept original équilibre
parfaitement les deux cursus de formation en arts culinaires et en hôtellerie.
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zzz36v
Hôtel
Le Royal
20 place Bellecour
69002 Lyon
Tél. : 04 78 37 57 31
En 2004, le revenu par chambre disponible s'élevait à 81 E, contre 105 E en 2007. En trois ans, le chiffre d'affaires a progressé de 20 % avec une évolution sensible sur une clientèle haut de gamme.
LE ROYAL HISTORIQUE |
Alors qu'il vient d'achever la construction, en 1888, des locaux du journal Le Progrès, on confie à l'architecte Prosper Perrin la conception d'un grand hôtel sur la place Bellecour, le coeur de la ville, le point à partir duquel se mesurent toutes les distances. Choisissant un immeuble haussmannien, le concepteur lui ajoute une rotonde ornée d'un bulbe, hommage à la Renaissance, période de faste pour les commerçants lyonnais. Ce métissage de tradition et modernisme sera la marque du Royal jusqu'à nos jours, plus de cent ans plus tard. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3067 Hebdo 7 février 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE