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PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DE LA RESTAURATION FRANÇAISE

Philippe Villalon.

L'Hôtellerie Restauration : Vous n'avez pas souhaité vous présenter à la présidence confédérale de l'Umih. Pourtant, la rumeur vous disait dans les starting-blocks.
Philippe Villalon : Tout simplement pour des raisons familiales et professionnelles. Je pense aussi qu'il est impossible d'être président de l'Umih à mi-temps pour cause d'autres responsabilités importantes. De plus, prendre le risque de créer des amalgames entre deux fonctions est impensable. Il s'agit de l'indépendance de l'Umih. C'est une évolution du monde syndical qui n'échappe à personne.

Vous parlez d'évolution, c'est la première fois que des femmes se présentent à ce poste. Qu'en pensez-vous ?
Nous sommes en 2008 et l'important dans cette élection, ce sont les compétences et les engagements. C'est ça qui doit déterminer le choix des votants. Et s'il doit y avoir une véritable rupture, je dirais que cela montrera que nos professions ne sont plus machistes, mais essentiellement tournées vers la volonté de réaliser des objectifs. Et peut importe le sexe de la personne qui gagnera. Personnellement, Christine Pujol est à mes yeux la représentation même de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière à elle seule. C'est à la fois une hôtelière franchisée et indépendante qui possède aussi un restaurant et un bar. Elle est d'un grand professionnalisme et elle a toujours fait ses preuves dans les dossiers qu'on lui a confiés. Quant à Dany Deleval, c'est ma vice-présidente, et je ne peux que me féliciter du ticket ainsi constitué.

Vous êtes à la tête de la Fédération nationale des restaurateurs de France et un grand nombre de restaurateurs sont présidents départementaux de l'Umih. Qu'attendez-vous du prochain président national ?
Que ce soit quelqu'un qui rassemble, partage, écoute. Nous voulons quelqu'un qui soit tourné à la fois vers la base et les chaînes, qui ait la volonté de rassembler autour de l'Umih, de construire un programme avec l'ensemble des métiers. Il est impératif que l'équipe dirigeante soit représentative de toute la profession. Nous attendons un engagement de sa part à construire aussi les régions par la mise en valeur des départements comme nous espérons un directoire resserré autour des branches. Nous souhaitons également une véritable réflexion de travail sur les professionnels sans salarié comme la création d'un Grenelle du tourisme permanent sous l'égide de l'Umih, ainsi qu'un geste fort, après les élections, avec la mise en place d'une assemblée générale extraordinaire.
Propos recueillis par Sy. S. zzz74v zzz76v

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