L'Hôtellerie Restauration No 3524

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“N ous n’avons pas encore de chiffres pour
2016, mais il est évident que l’activité a
été impactée par l’interdiction de naviguer
pendant la crue du mois de juin, par les attentats et
donc la baisse du nombre de touristes à Paris”, affirme
Nicolas Boudet, cadre à la direction de la communi-
cation d’Haropa-Ports de Paris, le groupe d’intérêt
économique qui gère les ports de Paris avec le Comité
des armateurs fluviaux, les Voies navigables de France
et le comité régional du tourisme. En 2015, plus d’un
touriste sur quatre a profité des offres de croisières
et d’animations-loisirs proposées sur les voies navi-
gables d’Île-de-France. Côté croisière avec héberge-
ment, 18 paquebots naviguent en 2016 sur la Seine
alors qu’ils étaient 20 en 2015. “Cette diminution s’ex-
plique par l’arrêt de deux des plus anciens paquebots
qui évoluaient sur la Seine. L’année 2017 devrait être
marquée par une augmentation de la flotte avec plu-
sieurs projets de nouveaux bateaux. L’année dernière,
88 655 personnes ont plébiscité les croisières avec hé-
bergement”, détaille Haropa. En 2015, 58 entreprises
- soit une flotte de 133 bateaux - proposaient des pro-
menades sur les fleuves d’Île-de-France, avec ou sans
restauration.
Retour des privatisations évènementielles
Près de 8 millions de visiteurs ont fait une croisière-
promenade l’année dernière, pour un chiffre d’af-
faires de presque 169 M€. La promenade simple et la
promenade avec restauration se rétractent, alors que
le secteur de la privatisation évènementielle connait
une hausse significative après plusieurs années de
baisse (+ 20 %). “Treize compagnies fréquentent la
Seine pour des croisières plus longues, parfois jusqu’au
Havre, avec une flotte de 21 bateaux, ajoute Nicolas
Boudet, avant de nuancer : Si on constate une pro-
gression des nuitées sur Seine, les taux de remplissage
sont plus faibles.” Les voies sur berges accueillent en
outre une soixantaine de bars et de restaurants,
qui tentent eux aussi de se remettre à flots après
les inondations de juin dernier.
18 L’Hôtellerie Restauration N° 3524 - 10 novembre 2016
RESTAURATION
François
Pont
www.lhotellerie-restauration.fr/publications/francois.pont
PARIS Qu’ils naviguent sur la Seine
ou restent amarrés aux berges, les
établissements fluviaux connaissent
autant les colères de la météo que les
affres de la conjoncture.
À Paris, la restauration fluviale tangue
mais ne coule pas
De gauche à droite : Christophe
Michalak,Yannick Alléno ,Frédéric
Anton,Stéphane de Bourgies,
Pierre Hermé, Yves Camdeborde
et Jean-François Piège.
Retrouvez l’article
‘Mon restaurant flotte
au cœur de Paris’
Les voies
sur berges
accueillent
aussi une
soixantaine
de bars et de
restaurants.
Le 13 novembre, Yannick Alléno,
Frédéric Anton , Yves Camdeborde,
Pierre Hermé, Christophe Michalak
et Jean-François Piège réaliseront
un dîner pour 200 convives en
hommage au combat mené par
Véronique de Bourgies, fondatrice
de l’association Zazakely Sambatra
et décédée lors des attentats de
Paris. Stéphane de Bourgies,
son mari, qui préside Zazakely
Sambatra, et les chefs souhaitent,
à travers ce dîner, éveiller les
consciences. Madagascar compte
parmi les cinq pays les plus pauvres
du monde, un enfant malgache sur
quatre ne va pas à l’école primaire,
et près de 2 millions d’enfants
âgés de 5 à 14 ans travaillent pour
survivre. Cette soirée, animée
par Nagui, sera l’occasion d’une
collecte de fonds et d’une vente
aux enchères orchestrée par
Pierre Cornette de Saint-Cyr. Les
bénéfices seront intégralement
reversés à l’association Zazakely
Sambatra, qui œuvre à la
mise au point de programmes
d’accompagnement globaux
destinés aux enfants malgaches.
Six chefs s’engagent pour
l’association Zazakely Sambatra
© STÉPHANE DE BOURGIES