Des perspectives de croissance pour l'immobilier hôtelier en 2012

L'institut DTZ et le cabinet HVS publient chacun une étude modérément optimiste pour l'année.

Publié le 12 janvier 2012 à 13:29

En dépit de la crise économique, le marché de l'hôtellerie se porte bien, d'après le groupe DTZ, eu égard à deux indicateurs : l'amélioration des taux d'occupation (autour de 65 %) et la reprise des prix moyens (89 € en 2011). Alors que les Français représentent les deux tiers de la clientèle totale des hôtels, les étrangers seraient en augmentation de 3 %.

La tendance haussière se traduit également sur le marché de l'investissement. Après avoir été touché par la crise en 2009 avec 663 M€ seulement d'investissement, le marché s'est bien redressé en 2011, ce qui s'est traduit par 1,6 milliard d'euros d'investissements. Six transactions de plus de 100 M€ ont largement contribué à cette performance (il n'y en avait eu que 2 en 2009 et 4 en 2010). DTZ estime qu'il existe de nouveaux investisseurs sur le marché des transactions qui vont le doper : "Les actifs hôteliers situés en centre -ville et loués sur une longue période à un opérateur national constitueront en 2012 un type d'investissement défensif, donc attractif, que ce soit pour les investisseurs privés type 'family office' ou des investisseurs nationaux, via des véhicules financiers type OPCI [Organisme de placement collectif immobilier, NDLR]", explique Jean Philippe Carmarans, p.-d.g. de DTZ. Selon Magali Carton, directrice des études Europe, Moyen-Orient, Asie chez DTZ, devrait leur donner la "capacité de se positionner sur des actifs ou des portefeuilles de grande taille et devrait soutenir le marché".

 

Optimisme mesuré chez HVS

Le bureau d'étude londonien HVS, de son côté, publie une enquête sur les tendances de l'investissement du marché français en 2012. Il en ressort que si la moitié des personnes interrogées estiment que le taux d'occupation va augmenter en 2012, 40 % pensent qu'ils vont baisser. En clair, si le volume d'affaires est prévu à la hausse, il n'aura que peu d'impact sur les bénéfices, ceux-ci restant pénalisés par des charges très lourdes. Le marché des transactions reste également incertain, en dépit de la présence de taux d'intérêts peu élevés, les plus bas du marché depuis longtemps, mais la situation reste tendue sur le marché de l'emprunt, car les banques prêtent toujours difficilement, et la situation ne devait pas s'améliorer de ce côté en 2012.

Pour ceux qui envisagent d'emprunter en 2012, les opérations concernent essentiellement la renégociation de la dette, ou peut-être une nouvelle acquisition. En revanche, les opérateurs n'envisagent pas d'augmenter les enveloppes pour les rénovations des actifs existants,dont la valeur ne devrait pas augmenter au cours des deux prochaines années, d'après la majorité des personnes interrogées dans l'enquête. Quant au marché des transactions, la plupart des répondants estiment que le volume va augmenter en 2012, mais parallèlement, ils estiment aussi que la durée de la transaction va elle aussi augmenter, signe d'une certaine tension entre acheteurs et vendeurs.

Le groupe HVS conclut donc que les tendances sur conditions du marché de l'investissement hôtelier en France en 2012 reflètent la situation subie dans l'Eurozone depuis l'été 2011. Ainsi, les opérateurs Français restent réservés mais font globalement preuve d'un certain optimisme en estimant que les deux prochaines années seront de toute façon moins pires que les trois dernières. Pour autant, il ne s'agit pas encore pour eux d'une période d'après crise.


Publié par Évelyne de Bast



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