Les Français retournent dans les cafés et les brasseries

Après deux années de recul, les cafés, bars, et brasseries enregistrent une hausse de la fréquentation de 1,2% en 2011. C'est ce que révèle la dernière étude de NPD Group sur les tendances de la restauration commerciale en France en 2011 et les perspectives 2012.

Publié le 15 mars 2012 à 10:40
L'enquête réalisée par NPD Group démontre que le marché de la restauration français offre un paysage contrasté.  Si les circuits économiques GMS/Proxi et fast-foods représentent les principaux moteurs de la croissance sur le secteur, les cafés, bars et brasseries, enregistrent leur première hausse de fréquentation depuis 2008 (+ 1,2%), soit 7 millions de visites en plus selon le panel CREST de NPD Group. Si la fréquentation redevient positive, l'étude révèle toutefois que ce segment n'a pas rattrapé son niveau d'avant 2009. Les cafés avaient en effet enregistré une baisse de près de 2% de fréquentation en 2010. Les visites des familles au repas, suivies par les visites des jeunes au repas et en pause-snacking puis enfin par les visites des familles en pause constituent les piliers de cette progression. 
Le dynamisme des visites des « jeunes » (15-24 ans) illustre une des particularités du marché français. Cette catégorie de consommateurs tend en effet à diminuer ses sorties dans les autres marchés européens étudiés par NPD Group, en particulier au Royaume-Uni et en Espagne où cette tranche d'âge est particulièrement touchée par la crise.
Seule ombre à ce tableau plutôt encourageant, l'analyse montre une perte de 18 millions de visites pour les « adultes seuls » (25 ans et plus, non accompagnés d'enfants), une clientèle qui peine encore à revenir dans les  cafés et brasseries, notamment au déjeuner. En effet les « adultes seuls » restreignent leur budget restaurant, optent pour des segments plus économiques ou retournent dans leur restaurant d'entreprise.
 « C'est la première fois depuis le début de la crise en 2008 que l'on observe une progression de la fréquentation pour les cafés et brasseries. Il s'agit donc d'un signe positif pour l'ensemble de la restauration traditionnelle qui a beaucoup souffert depuis de début de la récession, estime Christine Tartanson, directrice de la division Foodservice de NPD Group. Cette tendance reste cependant à consolider au printemps 2012 au moment où les restaurateurs renouvelleront leur carte et leurs menus de saison. La hausse des coûts (matières premières) et de la TVA pourrait bien affecter ce segment encore fragile, en particulier si une hausse des prix intervient au moment d'une dégradation plus globale des conditions économiques. En 2011, d'importantes fluctuations ont été enregistrées sur le marché de la restauration en fonction de la météo. A l'approche de la belle saison, cet effet météo sera aussi décisif pour consolider, ou non, la reprise sur ce segment ».

Publié par L.C.



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