Le dynamisme des visites des « jeunes » (15-24 ans) illustre une des particularités du marché français. Cette catégorie de consommateurs tend en effet à diminuer ses sorties dans les autres marchés européens étudiés par NPD Group, en particulier au Royaume-Uni et en Espagne où cette tranche d'âge est particulièrement touchée par la crise.
Seule ombre à ce tableau plutôt encourageant, l'analyse montre une perte de 18 millions de visites pour les « adultes seuls » (25 ans et plus, non accompagnés d'enfants), une clientèle qui peine encore à revenir dans les cafés et brasseries, notamment au déjeuner. En effet les « adultes seuls » restreignent leur budget restaurant, optent pour des segments plus économiques ou retournent dans leur restaurant d'entreprise.
« C'est la première fois depuis le début de la crise en 2008 que l'on observe une progression de la fréquentation pour les cafés et brasseries. Il s'agit donc d'un signe positif pour l'ensemble de la restauration traditionnelle qui a beaucoup souffert depuis de début de la récession, estime Christine Tartanson, directrice de la division Foodservice de NPD Group. Cette tendance reste cependant à consolider au printemps 2012 au moment où les restaurateurs renouvelleront leur carte et leurs menus de saison. La hausse des coûts (matières premières) et de la TVA pourrait bien affecter ce segment encore fragile, en particulier si une hausse des prix intervient au moment d'une dégradation plus globale des conditions économiques. En 2011, d'importantes fluctuations ont été enregistrées sur le marché de la restauration en fonction de la météo. A l'approche de la belle saison, cet effet météo sera aussi décisif pour consolider, ou non, la reprise sur ce segment ».
Publié par L.C.