Baromètre Deloitte : en février, gros coup de froid sur le marché hôtelier hexagonal

Selon le baromètre de fréquentation hôtelière du cabinet de conseil Deloitte, les catégories économique et super-économique sont gagnées par la morosité. La province constitue le marché le plus durement touché avec un recul significatif des recettes hébergement sur de nombreuses grandes villes.

Publié le 10 avril 2012 à 18:15
En région, la crise frappe les hôteliers essentiellement en raison de taux d'occupation relativement bas (inférieur à 50 % pour les catégories milieu de gamme à grand luxe). Sur cette dernière catégorie, la baisse significative de taux d'occupation fait fortement reculer le chiffre d'affaires hébergement de ces établissements (- 7 %). Les reculs de RevPAR sont moins prononcés pour les marchés économique et super-économique grâce à la solidité du prix moyen.

De nombreuses grandes villes ont accusé le coup au mois de février 2012. Les reculs dépassent parfois les 10 % comme à Lyon, Grenoble, Nantes, Montpellier et Toulouse. Quelques rares villes affichent néanmoins des croissances de fréquentation à l'instar de Bordeaux, Angers, Avignon ou Le Havre (exception faite de l'hôtellerie super-économique).

Paris demeure l'exception qui confirme la règle puisque la demande ne montre guère de signe de faiblesse. Un constat qui vaut tant pour les catégories économique qu'haut de gamme. Dans la Ville lumière, les établissements de grand luxe, après avoir entamé l'année sur les chapeaux de roue, marquent le pas : la faute à une baisse conjointe du taux d'occupation et du prix moyen. La fréquentation des hôtels de charme fléchit également (- 3,6 %). Les résultats sont plus nuancés en Île-de-France. La majorité des départements bénéficie d'une progression de RevPAR, ceci malgré un fléchissement de la demande sur certains marchés économique et super-économique. La Seine-Saint-Denis et le Val d'Oise constituent des cas à part puisqu'ils affichent un recul général des recettes hébergement.


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