Baromètre Deloitte : un mois d'avril mitigé

Le baromètre des performances hôtelières du groupe Deloitte constate une dégradation du climat économique du secteur, malgré quelques éclaircies à Paris et en régions.

Publié le 06 juin 2012 à 13:21

Après une brève éclaircie au mois de mars, les performances renouent avec une tendance baissière. La fréquentation des hôtels se retrouve sous pression tandis que ses taux d'occupation font marche arrière pour toutes les catégories. La progression des prix moyens parvient à limiter le recul de l'activité, exception faite des établissements de grand luxe et super-économique où le chiffre d'affaires hébergement (RevPAR) marque le pas. Toutefois, à y regarder de plus près, la situation se révèle plus mitigée que ne pourraient le laisser croire les données globales hexagonales. Paris continue de progresser et en régions, l'activité MICE (Meetings, Incentives et qui a donné le ton des performances.

Résultats contrastés
À Paris, l'hôtellerie progresse, notamment sur le segment milieu de gamme avance. En Île-de-France, l'embellie concerne par exemple l'hôtellerie haut de gamme de la zone Roissy ainsi que les départements du Val-d'Oise (95) et de Seine-Saint-Denis (93), avec une croissance à deux chiffres du RevPAR. Parmi les facteurs de cette belle éclaircie, la triennale du salon Intermat (qui s'est déroulée du 16 au 21 avril dernier). Cette dernière a attiré plus de 200 000 visiteurs - dont 34,2 % d'internationaux à Paris-Nord Villepinte.

Sur la Côte d'Azur, les résultats sont contrastés. Cannes accuse le coup, avec une fréquentation qui chute de 9,2 % pour l'hôtellerie de milieu de gamme et même de 19 % pour les établissements de grand luxe. À l'opposé, Monaco voit sa cote grimper (+ 23,6 % pour l'hôtellerie grand luxe et haut de gamme par rapport à avril 2011). La Principauté a bénéficié, en plus de son activité traditionnelle, de la tenue de deux événements majeurs : la Coupe Davis et le Poker Tour.

Conjoncture économique
En province, les performances sont mauvaises. L'occupation bat en retraite pour toutes les catégories et la stagnation des prix moyens n'a pas réussi à compenser cette baisse de la fréquentation. Première victime, l'hôtellerie de grand luxe, avec un recul de 12% de RevPAR. Les grandes agglomérations s'inscrivent dans cette tendance. Les plus fortes chutes sont notamment enregistrées sur les agglomérations de Nantes, Rennes, Montpellier et Toulouse, où les reculs de RevPAR sont supérieurs à 10 %.
Quelques exceptions, néanmoins : Lille et Avignon enregistrent une hausse des recettes hébergement sur toutes les catégories. Autres résultats notables : + 40 % pour l'hôtellerie économique du Havre et + 18 % pour celle de Dijon. "La conjoncture économique difficile continue de peser sur l'activité de l'hôtellerie française, rapporte la note d'analyse de Deloitte. Le mois de mai pourrait, à cet égard, s'avérer encore plus difficile avec un nombre de ponts importants qui aura sans nul doute pénalisé les déplacements d'affaires. Reste à savoir si la clientèle loisirs aura pris le relais et là, rien n'est moins sûr."



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