Depuis le début de l'année, Paris affiche des chiffres d'affaires globalement en progression. Cette croissance est portée tantôt par des gains d'occupation, tantôt par une augmentation des prix moyens. Cette situation n'exclut des défaillances ponctuelles, comme ce mois-ci les hôtels de charme et de grand luxe. Paris s'appuie sur plusieurs facteurs pour assoir cette dynamique : la diversité de sa clientèle (d'affaires, de loisirs, individuelle, de groupes), son statut de destination internationale incontournable, l'économie internationale - qui continue de générer une demande pour l'hôtellerie parisienne - et la capacité qu'ont certaines catégories à pouvoir piocher dans les réserves potentielles de clientèles que constitue la première couronne parisienne.
À l'inverse, l'hôtellerie de province enregistre un recul régulier de la fréquentation que parvient très difficilement à compenser le maintien ou la progression des prix moyens. Le mix clientèle est souvent moins diversifié qu'à Paris, même si, en la matière, les territoires ne sont pas égaux et font des efforts pour compenser et mettre en avant leurs atouts touristiques. L'économie est moins internationalisée ou alors essentiellement sur le marché européen, qui n'est pas au mieux en ce moment. Enfin, la conjoncture économique difficile limite les perspectives d'une reprise vigoureuse.
Au final, l'hôtellerie française, comme de nombreux prestataires de services, subit la crise. Paris surnage dans cette situation grâce à son statut privilégié sur le marché international.