Selon Pascal Beaurin, président du Synhorcat Nord Normandie : « On enregistre une baisse très significative depuis le début de l'année pouvant aller jusqu'a - 30%. Ce qui n'a rien à voir avec le climat ! Mais une crise profonde. »
Pour Fabien Chalard, président du Synhorcat Bourgogne/ Rhône-alpes: « Lyon a connu une forte fréquentation touristique et affirme son rôle de grande métropole. La région a une bonne image et attire de plus en plus la clientèle étrangère. Mais c'est au prix de remise en cause permanente et de lourds investissements difficiles à faire financer par les banques très frileuses pour les PME. »
Quant à Philippe Etourneau, vice- président Synhorcat Languedoc/Roussillon, il relativise sa position : « car il y a de fortes disparités selon les zones, les villes sont en retrait alors que le l'activité sur le littoral a connu une embellie en aout bien que très faible dans la restauration. »
Willy Bardin, président du Synhorcat Midi Pyrénées Aquitaine, souligne que « pour s'engager dans nos métiers, il faut se former et avoir une capacité d'investissement réelle. Les conditions économiques et financières sont très exigeantes ainsi que les clients. Le soleil ne suffit plus. Le nombre de faillite impressionnante des entreprises du secteur en témoigne. »
Pour Geneviève Bahler, présidente des hôteliers du Synhorcat, « Paris reste une destination très prisée par la clientèle internationale grâce à une politique culturelle active mais aussi à l'effet jeux olympique. Ils ont à la fois attiré leurs fans en Europe et repoussé certains touristes vers les autres capitales européennes que Londres ! Les taux d'occupation sont très forts. A Paris, les étrangers sont plus nombreux, notamment les américains, les canadiens ou les asiatiques. »
Didier Chenet, président du Synhorcat est pour sa part inquiet :
« L'activité est en repli, la fréquentation des établissements mauvaise et la saison touristique des plus calamiteuses. Après un début d'année difficile, un printemps marqué par une météo exécrable, un mois de juillet en très forte baisse, le mois d'août ne pourra manifestement pas combler le retard d'activité accumulé. L'hôtellerie a d'ores et déjà enregistré un recul de près de 10% par rapport à l'année dernière. La restauration est encore plus durement frappée avec une baisse d'activité estimée à 15 voire 20% dans l'ouest et parfois plus encore. La crise économique et financière a rattrapé le secteur et tout particulièrement la clientèle française. Après la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires, l'augmentation des charges sociales, après une explosion des charges d'exploitation et du coût des matières premières, l'addition risque d'être salée pour les milliers d'établissements et les emplois qui y sont attachés. ».