Le bilan est donc mitigé et soulève même quelques inquiétudes. Ainsi, les hausses du chiffre d'affaires hébergement de l'hôtellerie supérieure apparaissent comme étant surtout portées par la croissance des prix moyens. Les taux d'occupation stagnent au même niveau que l'année passée. C'est toujours mieux que le reste du marché dont la fréquentation s'est dégradée en 2012, avec des reculs de taux d'occupation allant de 1% à 3%.
La situation est toutefois loin d'être homogène, le marché hôtelier français est bien plus contrasté que ce que peuvent donner à voir les moyennes nationales.
A Paris, la crise semble déjà bien loin. Les chiffres d'affaires hébergement sont en nette progression. La croissance du RevPAR s'échelonne de 3% à 6%. Certes, ici aussi, ce sont les prix moyens qui tirent le chiffre d'affaires vers le haut mais les niveaux d'occupation sont tellement élevés que les marges de progression sont réduites. La diversité du mix clientèle et son internationalisation ont permis à la destination parisienne d'échapper à la morosité économique nationale.
Sur la Côte d'Azur, le bilan est également bon. Les chiffres d'affaires hébergement sont en progression de 5% et plus. Ici aussi, la croissance est partagée par toutes les catégories. Pourtant, l'inquiétude demeure sur la Côte d'Azur. A la différence de Paris, les niveaux d'occupation restent moins élevés et la reprise demeure fragile.
En régions, 2012 a mis un coup d'arrêt aux espoirs de retour à la normale. Le chiffre d'affaires hébergement est en recul dans toutes les catégories. La dégradation du chiffre d'affaires est essentiellement due à une baisse de l'occupation. Davantage centrée sur la clientèle française, l'hôtellerie en régions subit de plein fouet le marasme économique français. Le chiffre d'affaires hébergement baisse de 2% à 3% selon les catégories mais le bilan pourrait s'avérer encore plus difficile une fois déduites les commissions versées aux intermédiaires.