Selon l'office de tourisme de l'État du Colorado, 58 millions de personnes ont visité l'État durant l'année 2011. Concernant le développement touristique autour du commerce de la marijuana, ce dernier s'abstient de toute réponse tant que la loi définitive comprenant les différentes régulations, n'est pas votée. Le Washington State Liquor Control Board, agence en charge de déterminer les contours de la loi, ne s'est pas encore prononcée concernant la détention de cannabis pour les non-résidents.
Consommation médicale et récréative
Les membres des forces de l'ordre font valoir que la détention par des non-résidents favoriserait le trafic entre les États, chaque État disposant de sa propre législation en la matière. "En légalisant, le Colorado et l'État de Washington vont inévitablement attirer les gens qui souhaitent venir consommer du cannabis sans risquer d'être traités comme des criminels", explique Jason Katz, directeur des opérations au Local Product of Colorado, un dispensaire de marijuana.
Pour Arthur Frommer, des guides de voyage Frommer, "l'industrie touristique va connaître un véritable essor suite à cette législation, Les gens sont excités et affluent de partout, il va falloir augmenter le nombre de chambres d'hôtels", car la loi n'autorise pas seulement la consommation de marijuana uniquement médicale mais aussi récréative. Or c'est justement sur ce point qu'il existe un problème car seuls deux États ont voté oui par référendum à cette légalisation.
Une manne financière considérable
La solution que préconisent beaucoup d'industriels du chanvre serait d'apposer des panneaux d'information à destination des touristes leur précisant que posséder de la marijuana en dehors de l'État (Colorado ou Washington) est illégal et tombe sous le coup de la loi fédérale. D'autres encore défendent l'ouverture de cafés et salons spécialisés, où il serait possible de consommer le chanvre en tisane, façon nettement moins toxique de consommer ce produit que de le fumer.
À quand les éléphants roses descendant le grand canyon en rafting ? Quand on connaît le poids de la crise économique, tous les moyens semblent être envisagés pour faire rentrer de l'argent dans les caisses des États. Pour l'instant tant que les contours juridiques de la loi restent indéterminés, rien n'est véritablement encadré (sauf l'âge, il est interdit d'en acheter si l'on a moins de 21 ans). L'industrie du tourisme du Colorado saura donc au mois de mai si elle devra faire face à des records d'affluence dans les mois et années à venir ou non, dans l'hypothèse où l'interdiction de vendre ce produit aux non-résidents serait prononcée.
Publié par A.J.A