Selon le panel consommateur CREST, la restauration rapide et la restauration à table ont toutes les deux souffert en perdant 1% en visites ce premier trimestre. Les dépenses totales de la restauration à table ont baissé de 1%, la restauration rapide était à 0%. Le segment retail et les cantines ont également perdu 1% en visites.
Sur le 2er trimestre le déjeuner - le moment clé en France – continue à perdre en visites. Il a ainsi affiché une baisse de 2% en visites, impacté principalement par une fréquentation négative dans les Cantines (à cause du chômage longue durée) et les GMS/Proxi.
Le dîner a aussi perdu en visites, à cause de la baisse de fréquentation en restauration rapide et à table et aussi dans le segment GMS/Proxi. Le matin baisse légèrement sur le marché, mais montre une progression en restauration rapide et dans les GMS / Proxi. Le petit-déjeuner reste une tendance qui se développe sur le marché français, avec les offres des boissons gourmandes et des snacks. La consommation dans l'après-midi a été également dynamique ce trimestre, principalement grâce au beau temps et aux cafés bars brasseries avec leurs terrasses.
La restauration à table a perdu 1% en visites. Les visites de l'après-midi ont été dynamiques, mais n'ont pas pu compenser les importantes pertes en visites au déjeuner et au dîner. Les chaînes ont mieux performé globalement par rapport aux indépendants. Les visites du week-end étaient plus dynamiques pendant ce trimestre – les consommateurs ont retrouvé le goût des sorties après les évènements tragiques du début d'année (Charlie Hebdo).
La restauration rapide traverse une période difficile en Q2'15 et affiche -1% en visites, principalement à cause de la baisse du snacking de l'après-midi et du dîner. Les acteurs clés (les Fastfood, les Pizzas à emporter, les traiteurs asiatiques) ont perdu en fréquentation sur le dîner. Les Burgers sont aussi en difficulté aujourd'hui et continuent à perdre des visites depuis la fin 2014. Ce segment subit un désamour des consommateurs face à l'arrivée d'une concurrence nouvelle de la part des chaînes de Fast casual.
Le retail a baissé sur le déjeuner (probablement affecté par la tendance des déjeuners préparés maison – le casse-croûte), mais a résisté sur le total journée, grâce notamment au dynamisme du matin et de l'après-midi.
En dépit des effets positifs des prix bas du pétrole sur l'économie et les investissements en progression, la France reste prudente sur ses perspectives de croissance. Les difficultés de la zone euro et l'endettement de la Grèce restent une source d'incertitude. Les intentions de recrutement des entreprises sont encore faibles et avec le problème du chômage toujours présent en France, la population préfère économiser plutôt que dépenser. Au 2ème semestre les consommateurs seraient potentiellement encore plus prudents dans leurs dépenses, y compris dans la restauration. Ils dépenseraient soit pour les visites fonctionnelles (comme le déjeuner), soit pour les visites qu'ils perçoivent comme apportant un vrai plus – un goût exotique, un plat exceptionnel ou des produits bons pour la santé. L'amélioration de la situation dans la zone euro pourrait avoir un effet bénéfique sur l'économie française, et, par la suite, sur le marché de la restauration. (Source : NPD Group).