"L'hôtellerie de luxe a surtout performé en région"
Au niveau national, l'hôtellerie de luxe tire son épingle du jeu en termes de taux d'occupation (+ 0,8 point) et de recette moyenne par chambre (+ 9,8 points). "L'hôtellerie de luxe a surtout performé en région", souligne Olivier Petit, associé In Extenso. À Paris, en revanche, elle a beaucoup souffert avec un RevPAR en chute de 21 % et un chiffre d'affaires à la baisse de 21 % lui aussi. Même scénario sur la Côte d'Azur : malgré un début 2016 "plein d'espoir", le RevPAR cumulé de l'hôtellerie haut de gamme et de luxe a chuté d'un peu plus de 6 % en 2016. La baisse est moindre qu'à Paris, car selon Philippe Gauguier, associé In Extenso, "l'attentat du 14 juillet à Nice n'a pas empêché une partie des touristes et vacanciers de séjourner dans d'autres villes de la Côte d'Azur".
Un RevPAR à la hausse pour l'hôtellerie super économique
Autre constat : "En 2016, nous avons connu un effet ciseaux, avec une baisse prononcée de la demande et a fortiori des prix moyens, et un développement de l'offre hôtelière dans le haut de gamme et le luxe", observe Olivier Petit. Quant à l'hôtellerie milieu de gamme et économique, elle n'est pas épargnée par le recul des performances. Au niveau national, les RevPAR respectifs affichent une baisse de 5,3 % et 4,5 % et la recette moyenne par chambre baisse de 1,1 point et de 1,9 point. Seule l'hôtellerie super économique voit son RevPAR augmenter de 0,2 % et sa recette moyenne par chambre de 0,3 point : des hausses liées notamment à l'émergence de nouveaux concepts au rapport qualité-prix attractif. Toutefois ce résultat ne doit pas masquer un taux d'occupation en baisse de 0,1 point par rapport à 2015.
Lyon, Toulouse et Nantes attirent
Enfin, si Deloitte parle d'"un exercice à oublier" pour Paris, le cabinet compare les tendances de l'hôtellerie en province à "un coin de ciel bleu". Et pour cause : tous les RevPAR par catégorie sont à la hausse. Le luxe augmente de 9,6 %, le haut de gamme de 3,9 %, le milieu de gamme de 2,3 %, l'économique de 1,7 % et le super économique de 2 %. Les chiffres d'affaires sont dans le vert également, avec une performance de + 10 % pour le luxe. Les trois villes en tête en termes d'attractivité sont Lyon, Toulouse et Nantes. Bordeaux n'arrive qu'en sixième position, car 2016 était une année sans le salon Vinexpo.
Publié par Anne EVEILLARD