Février a, dans l'ensemble, été un mois équilibré pour l'hôtellerie
française au regard des résultats du baromètre Deloitte-In Extenso. À l'échelle nationale, les catégories d'entrée de gamme
enregistrent en février une baisse de leur RMC, due à la progression de la
fréquentation. Pour l'hôtellerie de luxe, le phénomène est inverse : si la
fréquentation recule, la hausse des prix moyens limite la baisse du chiffre d'affaires
hébergement. Seule la catégorie haut de gamme affiche des progressions, même
limitées, de la fréquentation et des prix moyens. Sur les deux premiers mois de l'année, les
RevPAR sont en progression soutenue pour toutes les catégories. Les catégories
supérieures (milieu et haut de gamme) ont débuté 2017 avec de bons résultats grâce
à une fréquentation en hausse significative et des RMC stables ou en légère
progression.
La Côte d'Azur à la
peine
La Côte d'Azur souffre
en ce début d'année. Le segment haut de gamme, avec de bons résultats en février,
est le seul à afficher des chiffres en progression sur les deux premiers mois
de l'année. Pour toutes les autres catégories, le recul de l'activité est
marqué, les baisses sensibles de la fréquentation tirant les RevPAR vers le
bas. Ce constat peut être nuancé pour les catégories économiques à milieu de gamme
qui avaient réalisé
un début d'année 2016 très positif. En revanche, la situation reste
préoccupante pour l'hôtellerie super économique azuréenne. Après un recul du
RevPAR fin février 2016, c'est une baisse de près de 15 % enregistrée sur
les deux derniers exercices.
Paris et la province
La progression entamée
en début d'année à Paris se confirme en février. Si les prix moyens restent
orientés à la baisse, le retour de la fréquentation tire les RevPAR vers le
haut, jusqu'à + 11,5 % pour l'hôtellerie milieu de gamme. Fin février, les
RevPAR étaient en progression pour l'ensemble des catégories dans la capitale.
De leur côté, mois après mois, les régions
confortent la dynamique amorcée
fin 2016. Les résultats à fin février sont positifs, voire très positifs pour
les catégories supérieures (+ 9 % et + 10 % de RevPAR pour l'hôtellerie
luxe et haut de gamme). Les grandes métropoles régionales, Lyon en tête,
apparaissent comme des moteurs pour l'hôtellerie de province.