Ses stages l'ont emmenée dans différents hôtels, jusqu'à intégrer un 5 étoiles. "Quand on arrive à ce niveau, on n'a plus envie d'en changer." De ses débuts, elle retient : "Il faut savoir rester à sa place. Parfois, notre niveau de langue est meilleur que celui de nos supérieurs ; et nous coûtons moins chers, donc ils peuvent nous voir comme des concurrents. Retenez bien que nous devons toujours quitter les établissements en bons termes, c'est plus intelligent." Elle poursuit : "Si vos rêves ne vous font pas peur, c'est qu'ils ne sont pas assez grands." C'est ce qui l'a poussée à se présenter au concours de MOF réceptionniste, "une grande aventure" selon elle.
"Ceux qui ratent n'ont pas échoué"
Sa première série d'épreuves ? "Une épreuve ! De 6 heures à 18 heures, en talons, en souriant et sans pouvoir adresser la parole aux autres." Elle pense avoir raté, mais elle fait partie des dix finalistes. Là il faut réaliser un chef-d'oeuvre : aménager un hall d'hôtel. "Je ne suis ni architecte, ni designer. Alors quand on ne sait pas, il faut demander de l'aide à son entourage. Sans hésitation." Être MOF ? "Cela me permet de parler de mon métier, de le faire découvrir, d'appartenir à un réseau et d'être reconnue par mes pairs. Et ceux qui ratent n'ont pas échoué. Comme tous concours, il y a 50 % de travail et 50 % de chance."
"C'est bien de voir quelqu'un qui a le même parcours que nous. Elle nous montre que tout est possible, il suffit de beaucoup de volonté", remarquent Anne-Sophie Moral et Jennifer Chiffolot, en BTS 2e année.
Publié par Pierre BOYER