Espagne : les professionnels refusent d'être "criminalisés"

Madrid (Espagne) Face à des mesures draconiennes et l'attitude du gouvernement espagnol qu'il jugent stigmatisante, les professionnels de l'hôtellerie-restauration menacent de porter plainte contre l'État, et prédisent une catastrophe économique pour le secteur.

Publié le 14 septembre 2020 à 16:36

Alors que l'Espagne enregistre une recrudescence des cas de Covid-19 et que les autorités envisagent de nouvelles restrictions sanitaires, les professionnels de l’hôtellerie et la restauration haussent le ton pour s'indigner contre les mesures imposées. Plus de 2 000 représentants du secteur se sont ainsi retrouvés à Madrid afin de “dénoncer la criminalisation et la stigmatisation de leurs activités par les dirigeants politiques”, selon les termes de Ramón Más, président d'une association d'établissements de nuit (España de noche) : “Les bars de nuit et discothèques ont été désignés par le gouvernement comme principaux responsables de la prolifération du virus sans qu'il y ait aucune preuve, et nous sommes les seuls dont les activités soient à ce jour totalement suspendues par décret”. La réglementation n’affecte évidemment pas seulement ces établissements, puisque dans la plupart des régions, la fréquentation des bars et restaurants reste sévèrement contingentée : limitation à 50 % de la capacité d'accueil, fermeture des terrasses à 23 h 30, interdiction de se regrouper à plus de 6 ou 10 personnes par table (selon les régions)...

 

“Nous avons perdu 400 000 enmplois directs”

De fait, Plus de 60 000 établissements n'ont pas rouvert en Espagne depuis le début de la pandémie, et 40 000 ont préféré baisser le rideau après le confinement à cause de l'effondrement de la fréquentation touristique. Pour sa part, le chef français Daniel Brin a gardé ouvert cet été le bar-restaurant Petit D@niel, l'un de ses deux établissements à Barcelone, “plutôt que de rester les bras croisés. Je peux vous assurer que cette crise est bien plus dure que celle de 2008. La saison touristique est désormais perdue. On attend la fin de l'année pour titrer le bilan avec ceux qui s'en sortiront, mais on sait déjà qu'on mettra du temps avant de remonter la pente.”

Le président de la Confédération espagnole des entrepreneurs de l'industrie hôtelière, José Luis Yzuel, confirme ce sentiment : “Nous a déjà perdu plus de 400 000 emplois directs ! Nous pourrions atteindre 680 000 licenciements et des faillites en cascade.” Ce qui justifie ses menaces de plaintes en justice contre l’État pour demander des indemnisations pouvant atteindre 40 milliards d'euros, selon les calculs de la confédération.

#Espagne# Covid19 #barcelone# Covid19 #madrid#


Photo

Publié par Francis MATÉO



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

75 - PARIS 18

Située au Coeur de Montmartre, La Maison Rose agrandit son équipe cuisine! Ce lieu emblématique accueille ses clients toute la journée et propose une cuisine de qualité, conviviale, faite maison, dans un décor soigné. Nous recherchons un.e sous-chef.fe pour travailler 5 jours par semaine du merc

Posté le 27 septembre 2024

Pâtissier H/F

92 - Saint-Cloud

Nous recherchons notre futur(e) Pâtissier(e) F/H pour le restaurant d'entreprise Dassault situé à Saint-Cloud (92). Son rôle sera de seconder le Chef Pâtissier sur les deux selfs du site. Nombre de couverts moyen par jour : 1100 cvts/j Horaires de 7h à 15h, du lundi au vendredi Elior, filiale d'Eli

Posté le 27 septembre 2024

Chef de cuisine H/F

92 - LEVALLOIS PERRET

A Levallois (92) proche du Métro, recherche CUISINIER (H/F) expérimenté(e), autonome, véhiculé(e) - service du midi uniquement (20 cvrts) Repos week-end - cuisine traditionnelle/ française / brasserie. Salaire selon expérience

Posté le 27 septembre 2024