du 27 novembre 2003 |
L'ÉVÉNEMENT |
La finale du concours s'est déroulée vendredi 21 novembre à l'école Ferrandi à Paris. 12 candidats étaient sur les rangs.
La longueur du
titre conquis vendredi dernier par Franck Bourgine, Philippe Caillouet, Frédéric
Coutant, Gil Galasso, Loïc Glevarec, Serge Goulaieff et Hervé Tournier est
révélatrice. Etre l'Un des Meilleurs ouvriers de France dans la catégorie maître
d'hôtel, maître du service et des arts de la table, c'est être un pro de la technique,
mais pas seulement. C'est conseiller le client, l'orienter dans les associations
mets/vins, c'est savoir élaborer une décoration florale en fonction des événements et
des convives, c'est être un brin psychologue... "Si elle est mal vendue, la
meilleure des cuisines ne vaut rien", résumait Pierre Gagnaire dans les couloirs
de l'école Ferrandi, à l'étage où se déroulait une partie des examens, organisés par
la société Lenôtre et le comité d'organisation des expositions du travail.
Accueillis à 7 h 30 du matin, les 12 finalistes ont commencé les épreuves par la
préparation de la mise en place dans la salle du restaurant. Une table de 4 clients et
une autre de 2 clients pour chacun, qu'ils ont nappées, aidés par un commis tiré au
sort chargé de la mise en place de la console. Après le traditionnel contrôle d'office,
ils ont successivement passé les épreuves suivantes : langue vivante et culture à
table, les travaux d'office, l'harmonie des mets et des vins (lire encadré Ce qu'il
fallait reconnaître), reconnaissance des produits, contrôle de la mise en place.
"Pour l'oral, le jury est attentif à la prestance du candidat, à sa façon
d'aborder les questions", expliquait en coulisse Jean-Claude Vernette, MOF 2000
et jury. Il poursuivait : "Les cinq dernières minutes sont consacrées à
l'actualité et permettent de juger du comportement professionnel."
9 professeurs, 3 professionnels a Franck Bourgine, candidat n° 3, professeur au CFA de Poitiers. a Philippe Caillouet, candidat n° 11, maître d'hôtel à La Côte Saint-Jacques à Joigny. a Frédéric Coutant, candidat n° 2, professeur de service à l'Ecole japonaise Tsuji, près de Lyon. a Gil Galasso, candidat n° 8, professeur au lycée hôtelier de Biarritz. a Loïc Glevarec, candidat n° 10, maître d'hôtel à l'Hôtel du Palais à Biarritz. a Serge Goulaieff, candidat n° 6, professeur au lycée hôtelier d'Auxerre. a Franck Josserand, candidat n° 7, professeur au lycée hôtelier Savoie-Léman à Thonon-les- Bains. a Bruno Jousseaume, candidat n° 9, maître d'hôtel au Jules Verne à Paris. a Mickaël Réano, candidat n° 1, professeur au lycée hôtelier de La Ciotat. a Hervé Tournier, candidat n° 12, professeur au lycée hôtelier de Montbelliard. a Véronique Vigne, candidat n° 5, professeur au CFA d'Amiens. a Michel Widehem, candidat n° 4, professeur au lycée hôtelier du Touquet. |
Culture générale
"C'était un menu très technique. Il est basé sur la capacité de réaction du
maître d'hôtel", commentait l'un des candidats juste après le service du
déjeuner, dans l'attente des résultats, tandis qu'un autre se souvenait de l'épreuve
orale
du début de matinée : "Dans l'épreuve en anglais de culture générale, on peut
aborder toutes sortes de sujet, ce qui nous fait sortir du vocabulaire habituel de la
table et du service." "Moi, c'est le thème du dessert qui m'a surpris. C'est
rare que la préparation repose à 100 % sur le maître d'hôtel, mais finalement, c'est
très bien, ça nous met en valeur", complétait un autre. Tandis que tous
s'accordaient à dire : "C'est un des plus beaux jours de notre vie,
on est vidé." "C'est un concours terrain", martelait encore
Patrick Scicard, président du jury, président du directoire de Lenôtre, au moment des
résultats. "Nous nous sommes efforcés de tester les aptitudes tant techniques
qu'opérationnelles de nos candidats en termes d'attitude, d'ouverture d'esprit sur
l'actualité et la culture, et de facilité de communication", poursuivait-il,
aux côtés de Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire. Et d'appeler
de ses vux la progression du nombre de participants pour la prochaine édition.
Rendez-vous en 2007.
L. Anastassion zzz14
Les candidats étaient évalués par un jury assis à la table de 4 et un autre debout. Ils avaient à servir 6 convives, soit une table de 2 et une autre de 4.
Ce qu'il fallait reconnaîtreLes accords mets et vins : Elaborés par Olivier
Poussier, Meilleur sommelier du monde. Les 10 pâtisseries à identifier : Les 10 fleurs ou végétaux : Chrysanthème, rose, gypsophile, asparagus, fresia, renoncule, salal, ageratum. La composition d'une vinaigrette : Huiles, vinaigres, condiments. |
En chiffres a 63 inscrits a 12 finalistes Combien ça coûte ? |
Entrées
= 'Billy by' chaud aux éclats de marron,
allumette 'pavot' moules frites
= Assiette nordique, chantilly au raifort,
melba toast
= Les huîtres spéciales, le caviar et les
algues marines
= Demi-homard froid dressé en salade
buissonnière
= Nage de coquille Saint-Jacques, ravioles à
la coriandre, beurre mousseux aux agrumes
= ufs fermiers pochés, pousses
d'épinard et champignons sauvages
= Pâté chaud de lièvre "ouvert
devant vous" poivrade crémeuse
Poissons
= Noix de Saint-Jacques dorées, palets de
céleri, mousseline d'algues
= Pavé de dorade royale, marmelade d'oignons
et citron, poix chiches au cumin
= Grosse sole côtière cuite au plat,
macédoine de charlotte et artichaut en tapenade (préparation pour 2 convives)
Viandes, volailles, abats
= Tartare de faux-filet de buf 'race
blonde d'Aquitaine', quelques herbes et légumes en tempura
= Carré d'agneau en fine croûte de basilic,
cresson meunière, fricassée de pâtissons et tomates confites
= Perdreau gris en cocotte, flan de
potimarron, petit chou farci aux noisettes
= Les abats nobles de veau grillés en
brochette, côtes de blettes au jus blond, pommes château
Salade du jour
= Cur de sucrine et la vinaigrette du maître d'hôtel
Fromage du moment
= Vacherin Mont-d'Or, bâtonnets de céleri au paprika
Desserts
= Tarte fine aux pommes, caramel normand au
calvados
= Le soufflé arlequin 'monté' pour deux
personnes, à commander en début de repas
= Variation saisonnière autour de la
clémentine, l'heureux mariage du chaud et du froid
= Les dattes 'Deglet Nour' en parfait au
safran, compotées de gingembre confit, minibaba au limoncello
Note : Les candidats ignoraient que les plats étaient imposés aux convives de façon à ce que l'épreuve soit identique sur toutes les tables.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2849 Hebdo 27 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE