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Ils ont profité de la présence de M. Lion, ancien président
national des Logis de France et président d'honneur, pour l'interroger
sur ce que sont devenues les sommes versées à la Fédération
durant plusieurs années au titre du fonds de garantie des prêts
FIL (Fonds Inter Logis) souscrits auprès du CEPME (Crédit
d'équipement des petites et moyennes entreprises). Depuis deux ans,
les questions posées à ce sujet au bureau de la Fédération
sont demeurées sans réponse.
Le système Fonds Inter Logis était particulièrement
intéressant pour les adhérents des Logis de France. Il leur
permettait d'emprunter 800.000 francs pour un exercice auprès du
CEPME, organisme d'Etat. Les taux étaient bonifiés de trois
points grâce à l'aide financière des Conseils généraux
et le prêt ne comportait pas de nantissement sur les établissements.
En contrepartie les remboursements étaient majorés de 4%,
pourcentage versé à la Fédération des Logis
pour alimenter un fonds de garantie et devant être remboursé
en fin d'opération. Il y a deux an,s la Fédération
annonçait la fin de ces prêts et l'épuisement du fonds
de garantie à la suite de faillites. Alain Hugon, président
des Logis de Vaucluse, aimerait avoir plus de précisions. Selon lui,
une seule faillite a été enregistrée dans le département
de Vaucluse et une moyenne d'une ou deux dans les autres départements
recensés, ce qui ne justifie pas l'utilisation totale du fonds de
garantie, certains adhérents ayant versé des sommes importantes
(jusqu'à 30.000 francs pour certains). La question est posée
et la réponse est attendue.
Hors cet important problème, les adhérents ont pu constater
la bonne marche de leur association. Ainsi que l'indiquait Martine Teston,
directrice du Comité départemental de tourisme, les Logis
ont été représentés dans des manifestations
touristiques en Allemagne, Angleterre, Italie, Belgique, Suisse, Danemark
et France. Les visites de contrôle des établissements de la
chaîne ont lieu régulièrement. Onze établissements
ont été visités : six pour candidature, quatre pour
reclassement et un pour déclassement. Témoignage de la satisfaction
générale, Alain Hugon a été réélu
à la présidence, avec comme collaborateurs MM. Montorfano,
Roux, Rousset et Gesnon.
Dans son intervention, M. Lion, après avoir salué l'élection
à la présidence des Logis de Mme Augier, première femme
à accéder à ce poste, présentait le guide millésime
1996 dont le caractère touristique s'affirme. Il annonçait
parmi les grands projets, le développement de la commercialisation
grand public par les autocaristes et les tour-opérateurs, et surtout
la relance des "Auberges rurales", établissements situés
dans des communes rurales de moins de 2.500 habitants et offrant un nombre
limité de lits, et des "Logis Ville", sans restaurant.
D. Goloubinsky
Les responsables des Logis de Vaucluse autour
de Thierry Mariani, député, président du Comité
départemental de tourisme, et
de Martine Teston, directrice.
Pour valoriser son image, l'Association strasbourgeoise du quartier des
Tonneliers vient de se jumeler avec son homologue bruxelloise de l'Ilot
Sacré, haut lieu de la gastronomie au centre de la capitale belge.
«Des échanges auront lieu deux fois par an, représentant
autant d'occasions d'animer notre rue, ses 17 restaurants et ses établissements
de nuit», annonce Franz Langs, patron de la «Vieille Enseigne»
et président de l'Association du quartier des Tonneliers. Les restaurateurs
revendiquent, depuis la piétonnisation du secteur en 1994, le titre
de «quartier le plus gourmand» de Strasbourg. L'endroit serait,
selon des documents historiques, voué à la restauration depuis
le XVIème siècle. «Nous n'avons pas la notoriété
de nos amis Belges, mais nous saurons nous inspirer de leur exemple, en
particulier dans l'élaboration à court terme d'une charte
de qualité.»
Première manifestation découlant de ce jumelage, les cartes
strasbourgeoises ont accueilli pendant une semaine, à la mi-juin,
plusieurs spécialités belges : Waterzooi de poulet ou de poissons,
Filets de sole à la bière, Lotte aux chicons... sans oublier
l'offensive des bières d'outre-Quiévrain dans les bars du
quartier. «Notre action ne s'adresse pas qu'aux fonctionnaires et
parlementaires européens, en session une semaine par mois à
Strasbourg», estime Franz Langs. Les touristes d'Europe du Nord
sont également visés par l'opération.
En septembre, les Bruxellois pourront à leur tour déguster
des plats alsaciens. «Nous nous échangeons les recettes quelques
semaines à l'avance. Nos fournisseurs habituels nous livrent en produits
belges», explique Franz Langs. Ces mêmes fournisseurs participent
financièrement aux animations, pour lesquelles la cotisation annuelle
de 3.015 francs par établissement serait insuffisante. En décembre,
le quartier des Tonneliers oubliera quelque temps la Belgique pour s'intéresser
à la gastronomie autrichienne. Un autre thème, mais correspondant
au même but : donner une cohérence à un quartier décidé
à se faire un nom entre ses prestigieux voisins, la cathédrale
et la Petite France. O. Lacour
Art et fantaisie au programme des comptes d'Accor cette année
avec une illustration très réussie de l'ensemble du rapport
annuel. C'est à un artiste américain, Mark Steele, qu'Accor
a demandé d'imaginer une illustration. Une initiative heureuse qui
a permis à l'artiste de découvrir les marques d'Accor avec
des yeux pleins de fantaisie. Une illustration en trois dimensions pleine
de légèreté. A partir des outils et matériaux
du sculpteur, Mark Steele crée une image tridimensionnelle qui, une
fois photographiée, acquiert une nouvelle réalité.
Le monde de Lenôtre imaginé par Mark Steele. Une des illustrations
du rapport annuel d'Accor.
La municipalité d'Orange a décidé de donner un coup
de pouce au tourisme et plus particulièrement aux hôteliers
de la ville.
Première innovation : la création d'un tarif spécial
hôteliers pour la visite du Théâtre antique. Alors qu'aux
guichets les billets sont vendus 30 francs (tarif normal) et 25 francs (tarif
jeunes), les hôteliers pourront les obtenir pour 20 et 15 francs,
charge à eux de les revendre à ce prix à leurs clients
ou de les offrir.
Seconde innovation ; la mise en service du 10 juin au 30 septembre d'un
service de bus reliant les différents pôles touristiques de
la ville. Au parc de stationnement de l'Arc de triomphe, les touristes seront
invités à prendre leurs billets pour la visite du Théâtre
antique où le bus les conduira gratuitement. Si un groupe de clients
assez important désire utiliser cette navette, l'hôtelier pourra
solliciter son passage devant son établissement.
Pour formaliser ces initiatives en faveur du tourisme, la municipalité
orangeoise propose aux hôteliers de signer une convention dans laquelle
ils s'engageraient à vendre les tickets d'entrée au Théâtre
antique, à inciter leurs clients à utiliser les navettes pour
lesquelles ils disposeront de billets spécifiques à 10 francs,
hors visite du Théâtre et à créer une vidéo
sur leurs établissements. Ce film complétera celui qui présente
les attraits de la ville et de la région et la cassette pourra être
commercialisée. D. Goloubinsky
L'HÔTELLERIE n° 2467 4 Hebdo 18 juillet 1996