«Protéger le consommateur en veillant à la qualité et à la sécurité des produits ou des prestations ainsi qu'à l'absence de tromperie, mais aussi valoriser l'image de la France qui est l'une des premières destinations au monde pendant cette période, voilà les deux objectifs de l'Opération vacances menée chaque année», précise Yves Galland, ministre délégué des Finances et du Commerce extérieur, qui vient de donner le coup d'envoi de cette grande opération.
Deux types de moyens seront mis en oeuvre :
- des contrôles : l'opération va mobiliser sous l'autorité des préfets, les agents de la DGCCRF*, mais aussi la Police, l'Agriculture, les Affaires sanitaires et sociales, la Jeunesse et les Sports... Leurs actions sont renforcées dans 38 départements parmi les plus touristiques ;
- une information des consommateurs : dépliants, service télématique et INFO CONSO sur M6.
Seront contrôlées, la qualité, la sécurité, l'absence de tromperie dans tous les secteurs intéressant la vie du vacancier : restaurants cafés, hôtels, centres de loisirs, campings, supermarchés, marchands forains, boutiques de souvenirs, clubs d'activité sportive...
Tous les aspects de la réglementation seront passés en revue :
- dans un restaurant par exemple : le respect de la chaîne du froid et des DLC, l'hygiène avec laquelle sont préparés les plats, l'absence de tromperie sur la carte ou les menus, notamment sur la carte des vins et la dénomination de certains poissons...
- dans un hôtel : la catégorie, les tarifs des communications téléphoniques...
En 1995, plus de 26.000 établissements ont été contrôlés par la DGCCRF. 15,6% d'infractions et d'avertissements ont été observés (16,8% en 92). Ce taux montre combien cette opération est encore nécessaire.
* DGCCRF :
Direction Générale de la Concurrence,
de la Consommation et de la Répression
des Fraudes.
* Alpes-de-Haute-Provence :
Sur sa carte, un restaurateur présentait 22 vins différents alors qu'il n'en détenait que 9 en stock.
* Alpes-Maritimes :
Un restaurateur vendait de l'épaule à la place du jambon et du simple jambon cru au lieu de jambon de Parme.
* Manche :
Trompé par son fournisseur, un restaurateur réputé proposait à sa carte de l'agneau de pré-salé alors que l'enquête a démontré qu'il s'agissait d'un produit courant.
* Gard :
Un hôtelier avait fait publier dans une revue, une publicité indiquant qu'il possédait trois étoiles tourisme alors qu'il n'était même pas classé dans la catégorie tourisme.
* Paris :
Suite à une opération menée dans 40 hôtels, un nombre important d'infractions aux règles de publicité des prix en matière de communications téléphoniques a été relevé et a donné lieu à 11 procès-verbaux et 5 avertissements.
En 1995, la DGCCRF est intervenue
dans 26.000 établissements.
13.300 avertissements ont été
formulés et 3.900 infractions relevées par procès-verbal. Dans les cas les plus graves, des saisies et des destructions de marchandises -plus d'une centaine- ont été opérées et des
fermetures ont été prononcées à
l'en-contre d'une
cinquantaine
d'établissements
(restaurants, pâtisseries et centres
d'activités sportives).
Trois domaines
se sont révélés
particulièrement sensibles : la sécurité des produits alimentaires (chaîne du froid non respectée), la sécurité des loisirs (notamment dans les piscines)
et les tromperies et l'affichage en
particulier dans
les restaurants et
les campings.
Ainsi 3.000
vérifications de
mentions figurant
sur les cartes des vins et leur étiquetage dans les restaurants ont donné lieu à 534 avertissements et ont révélé 228 infractions. Trop
de cartes sont encore réalisées de façon «approximative»
et risquent d'induire en erreur les consommateurs.
Rubrique N° 2 : Bonnes vacances.
Rubrique N° 9 : Cafés-restaurants.
Vous saurez tout sur l'affichage des prix dans votre établissement.
L'HÔTELLERIE n° 2467 7 Hebdo 18 juillet 1996
Podcasts
