Condamné par le Tribunal de grande instance de Paris, le Théâtre du Rond-Point à Paris VIIIème, dirigé par Marcel Maréchal, doit réintégrer la société Exogène dans les locaux du restaurant qu'elle exploite depuis 1992, au sous-sol du théâtre. Mais, à l'arrivée de l'équipe la semaine dernière, les grilles étaient closes et des vigiles postés interdisaient l'entrée.
A l'arrivée de Marcel Maréchal à la tête du théâtre public, concession de la Ville de Paris, le contrat engagé entre l'association du Rond-Point et la société Exogène concernant la gestion du restaurant-bar prit fin. Cependant, le contrat prévoyait en cas de non-reconduction jusqu'en l'an 2000 le paiement de diverses indemnités.
Après de longues négociations entre Marcel Maréchal et Jacqueline Solvet, gérante de la société Exogène, le montant semble être fixé en juin 95. La société Exogène demande 5 MF et le théâtre en propose 4,5 MF. Finalement, le projet n'aboutira jamais, le théâtre annonçant ne pas avoir les moyens de verser une indemnité de résiliation de la somme prévue. Les loyers seront payés par Exogène jusqu'au 1er avril dernier.
Quelque temps après, la société Exogène apprend qu'elle doit réintégrer les lieux le 26 juin. Mais, ce matin-là, les portes du théâtre étaient closes.
Aujourd'hui, l'ordonnance de référé du Tribunal de grande instance de Paris impose à la société Exogène de payer ses loyers en retard et à Marcel Maréchal de permettre à Jacqueline Solvet et son équipe de réintégrer les locaux du restaurant sous peine d'une amende quotidienne de 10.000 F. De son côté, Marcel Maréchal a choisi de faire appel. Affaire à suivre.
L'HÔTELLERIE n° 2467 19 Hebdo 18 juillet 1996
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