Moins de deux ans après son ouverture sous l'enseigne Mercure, l'hôtel 3 étoiles de Port-Deauville va définitivement disparaître du paysage deauvillais. L'immeuble, construit il y a une vingtaine d'années face au port de plaisance, comprend 143 studios et presque autant de propriétaires. Une partie d'entre eux avait confié l'exploitation des appartements (66 exactement) à la société hôtelière PLM (Paris-Lyon-Marseille). Repris par la compagnie des Wagons-Lits sous l'enseigne Altéa, puis par le groupe Accor, l'hôtel de Port-Deauville était exploité depuis 1995 sous l'enseigne Mercure. Mais voilà, les baux arrivent à échéance le 31 octobre. Or, certains propriétaires désirent récupérer leur bien, ou bien louer à des termes plus courts que les neuf années souhaitées par l'exploitant.
A 70 chambres, l'affaire était rentable. Mais avec moins de lits et le risque de ne plus pouvoir satisfaire la clientèle des séminaires, Accor juge le pari trop risqué pour poursuivre. «L'hôtel avait besoin de gros travaux, tant pour la décoration des chambres, que pour se mettre en conformité avec les nouvelles normes de sécurité, explique Olivier Saintenoy, le directeur. Pour amortir ces travaux, il fallait bien neuf ans d'exploitation, et toutes les chambres.» Des chambres dispersées sur les sept étages de l'immeuble (3 au deuxième, 20 au septième...) accentuant encore les charges de rénovation d'un établissement difficile, qualifié de «véritable gruyère».
La fermeture, décidée en juillet, va entraîner le licenciement des 11 salariés du Mercure de Port-Deauville. Pour le moment, deux personnes ont été reclassées dans le groupe qui exploite des Mercure à Trouville, Le Havre, Honfleur, Cabourg, Lisieux et Caen. Désolé d'abandonner sa clientèle deauvillaise, Olivier Saintenoy n'évoque pas la réinstallation prochaine d'un Mercure dans la station balnéaire.
L'HÔTELLERIE n° 2478 Hebdo 10 octobre 1996
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