Jean-Claude Delion vient de confirmer le rachat d'un des fleurons de l'hôtellerie-restauration de la Côte d'Azur : la Réserve de Beaulieu.
Le nouveau propriétaire n'est pas un inconnu dans le monde de l'hôtellerie de luxe et de la haute gastronomie, puisqu'il a déjà fait ses preuves dans le cadre du Relais & Châteaux Résidence de la Pinède à Saint-Tropez.
Jean-Claude Delion est très fier des résultats de la Pinède : 210 jours d'ouverture, 90% de taux d'occupation et 65% de clients fidélisés.
Les milieux, dits bien informés, annoncent un chiffre de 75,5 MF pour la transaction réalisée par le Consortium de réalisation chargé de revendre certains biens immobiliers du Crédit Lyonnais, dont la Réserve de Beaulieu.
La vente doit-elle être considérée ferme aujourd'hui ? Jean-Claude Delion l'affirme, mais certains ne manquent pas de souligner le côté sensible de telles transactions, d'autant plus que d'autres groupes financiers pensaient être mieux placés pour la reprise de la Réserve de Beaulieu.
Jean-Claude Delion explique le choix du vendeur par l'addition de trois critères : il est français, il représente l'hôtellerie individuelle, il est un professionnel reconnu sur le plan national dans le cadre d'une chaîne volontaire prestigieuse : Relais & Châteaux.
Il affiche ainsi de grandes ambitions pour la Réserve de Beaulieu : l'adhésion à Relais & Châteaux et l'engagement d'un chef de cuisine chargé de gagner rapidement deux étoiles au Michelin.
Autant dire que le personnel en place actuellement attend avec une fébrilité toute certaine, l'arrivée du nouveau repreneur.
Une chose est sûre pour la Réserve de Beaulieu : une nouvelle période va s'ouvrir pour cet établissement prestigieux disposant de 42 chambres dont 9 suites et d'un restaurant réputé qui depuis sa création en 1880, a accueilli des clients célèbres.
Son nouveau propriétaire s'attachera sans nul doute à lui conserver son âme historique toute chargée de passion et d'émotion et faire de la Réserve de Beaulieu, un établissement phare pour le troisième millénaire comme il l'a été durant le deuxième millénaire.
C. Roussel
L'HÔTELLERIE n° 2498 Hebdo 20 fevrier 1997