En bordure de la petite Camargue, la nouvelle cité marine de Port-Camargue, la seule station du département du Gard, près du Grau-du-Roi, offre aux amateurs les plaisirs de l'eau, du soleil et d'une nature bien préservée. En 1989, le groupe Accor y avait lancé un hôtel Mercure qui aurait pu déjà devenir centre de thalassothérapie. Mais les créateurs de l'époque avaient sans doute mal appréhendé le projet, en investissant quelque peu au rabais. L'hôtel en était resté au seul centre d'hébergement, alors qu'il bénéficiait, accroché aux dunes descendant directement sur la mer, d'un emplacement idéal. Un premier investissement qui s'était cependant élevé à 27 MF. En intervenant dans une nouvelle opération, comme manager et gestionnaire, avec le soutien de solides sociétés, comme la Macif et la Cogefa et de petits porteurs, Thalassa International allait transformer les lieux.
Le 25 décembre dernier, le nouveau centre hôtelier de thalassothérapie a donc ouvert ses portes au grand public. L'hôtel (3 étoiles) offre 92 chambres, spacieuses, climatisées, confortables (certaines sont équipées de kitchenettes), avec accès direct à la mer et à l'institut. Au dernier étage, nouveauté appréciable, a été ouvert un restaurant panoramique, «Le Bécarut», qui surplombe le golfe d'Aigues-Mortes. Gildas Perrin, le chef, y propose une cuisine régionale équilibre-santé, diététique et gastronomique.
L'institut de thalassothérapie ne joue pas sur la dimension, mais sur le confort et la qualité des soins. On y appréciera certainement ses tons de vert, blanc, jaune et ocre, l'accueil de ses hôtesses, la multiplicité des soins qui couvrent toute la palette de la thalasso, du bain hydromassant à la piscine multi-jets, en passant par la douche sous-marine, la pressothérapie pour jambes lourdes, les aérosols ou l'algothérapie. Le tout assuré par un personnel contrôlé par le médecin du centre.
Michel Aline, directeur général, assisté de Patrick Bouron, responsable de l'institut (spécialiste de l'ouverture des centres de thalassothérapie) attendent beaucoup de ce nouvel outil de travail dont la rénovation a coûté 12 MF. L'établissement n'est qu'à une demi-heure de Montpellier et de son aéroport ; à moins de trois heures de Lyon, Toulouse, la Suisse, l'Espagne ou l'Italie et par avion, à 1 h 15 de Paris.
J.-C. Cougoule
Construit dans le style des années 80 des grands immeubles de la côte montpelliéraine, le Mercure de Port-Camargue a été entièrement rénové pour accueillir un centre de thalassothérapie. Un réinvestissement de 12 MF.
La piscine du centre de thalassothérapie. Ambiance feutrée et douceur des coloris pour une détente assurée.
(Photos J.-C. Cougoule)
Une partie du personnel à l'accueil des services de thalassothérapie, en compagnie (à gauche) de Michel Aline, directeur général et de Patrick Bouron, directeur du centre de soins.
C'est à travers la mise en valeur des ressources de son territoire que le CRT compte aujourd'hui, de plus en plus, promouvoir le tourisme. Une région qui a des atouts considérables et qui a peut-être trop longtemps été gâtée par la conjoncture pour s'investir dans la promotion. Aujourd'hui, par un renforcement de la concurrence, tant d'autres régions françaises que de destinations plus lointaines, le CRT choisit définitivement la promotion. Une promotion particulièrement intelligente dans sa démarche, puisque le CRT choisit aujourd'hui de créer de véritables outils pour aider les agences à vendre la région PACA et à monter des produits, et ce, en toutes saisons. Après la publication des «Routes de Provence», une vision très traditionnelle de la région, les «Routes des peintres de la lumière» qui permettaient une découverte des sites touristiques à travers les peintres et les musées, le CRT vient de publier un guide sur la découverte du haut pays provençal à travers huit producteurs de lavande. Des itinéraires insolites à travers une Provence bleue, mais aussi des indications très précises, pour chaque périple, pour mettre au point tous les détails des voyages. Une opportunité pour l'hôtellerie et la restauration d'attirer une clientèle de plus en plus motivée par ces découvertes de régions restées très authentiques. 32 pages couleur éditées à 25.000 exemplaires en français et 25.000 en anglais, la promotion de la Provence en Angleterre et aux USA étant essentielle.
La municipalité de Clermont-Ferrand a décidé de laisser un sursis de six mois aux hôtels sans étoile pour se mettre en conformité avec les normes de sécurité. Sauf pour le Lamartine, qui a été fermé dès le lendemain de la visite de la Commission de sécurité.
Un sursis a été accordé aux hôtels de cinquième catégorie de l'agglomération clermontoise jusqu'au deuxième semestre pour se mettre en conformité avec la réglementation sur la sécurité. A presque tous, puisque l'hôtel Lamartine a été fermé. La Commission intercommunale, alertée par la préfecture via des usagers, a constaté dans cet établissement l'absence d'éclairages de sécurité, de signal d'alarme, la présence d'une conduite de gaz dans l'escalier, etc. Elle a conclu que "l'établissement était vétuste et dangereux pour accueillir du public" et émettait un avis défavorable. Le lendemain, un arrêté de fermeture était pris par la mairie. Il est vrai que personne n'a oublié les quatre morts de l'incendie de l'hôtel Savoy en août dernier. La municipalité clermontoise a donc redoublé les contrôles. Ainsi, une grande surface de bricolage a dû fermer pour mettre ses installations en conformité ; un restaurant universitaire a été mis en demeure de réaliser rapidement des travaux de sécurité. L'Ecole des Beaux-Arts a subi le même sort.
Pour les hôtels non étoilés, Roger Quilliot, maire de Clermont-Ferrand, a souhaité faire de la prévention et sans attendre les visites et les verdicts de la Commission. D'autant que ces établissements ne sont pas soumis à un contrôle périodique. Aussi, il a envoyé un courrier à tous les gérants, propriétaires ou autres responsables d'hôtels de cinquième catégorie de l'agglomération pour leur dire qu'il était "conscient" de la complexité des textes à appliquer et qu'il savait que "la sécurité représente une charge importante dans le fonctionnement des établissements. (...)". Aussi, il leur a conseillé de contacter les sapeurs-pompiers pour "obtenir les précisions nécessaires" pour se mettre en phase avec la réglementation sur la sécurité. Ce n'est qu'ensuite, donc à partir du deuxième semestre 1997, que les sanctions pourront tomber avec des visites de contrôle plus fermes.
P. Boyer
Pas de sursis pour le Lamartine : la mairie a pris un arrêté de fermeture 24 heures après la visite de la Commission de sécurité.
L'HÔTELLERIE n° 2499 HEBDO 27 fevrier 1997