On se souvient qu'à Valence, le 10 mars denier, dans le cadre de l'Interfédération du Midi, les présidents départementaux et délégués présents avaient fait part de leur impatience quant aux déclarations d'intention des candidats potentiels. Aujourd'hui, une candidature est officiellement annoncée.
«Après de nombreux échanges sur la conception de la politique à développer au sein de la Fédération, nous nous sommes mis d'accord avec Henri Charvet pour qu'il m'accompagne en tant que vice-président fédéral. Nous évaluons parfaitement la responsabilité que représentent de telles fonctions. Sans mettre en sommeil nos activités professionnelles, nos affaires situées pour Henri Charvet et moi-même à Paris, nous facilitent une présence régulière rue d'Anjou et une représentativité dans la capitale comme en province. C'est avec force et conviction que nous comptons diriger la FNIH pour qu'elle soit un outil performant des CHR pour le troisième millénaire», a expliqué Georges Antoun.
Quant au président de la FNRF, c'est une position différente qu'il met en avant par rapport à ces élections. «Je ne veux rien dire, déclarait André Daguin, et je ne veux pas aujourd'hui que l'on parle de ma candidature. Je verrai dans les semaines qui viennent pour une déclaration complète avec vice-président et présidents de branches parce que pour moi, les dirigeants des branches doivent faire partie d'une équipe choisie en accord avec le président. La date limite est le 18 juin, j'annoncerai peut-être mes intentions avant, tout dépendra de la position de l'équipe.»
Quant à Jean Biron, un moment annoncé comme candidat à la présidence fédérale, il précise : «Je ne pose pas ma candidature à la présidence fédérale, c'est vrai, j'ai été approché par André Daguin et je suis tout à fait disposé à l'accompagner en tant que vice-président s'il le désire.»
Le Conseil d'administration a entériné le calendrier des élections : pendant le salon Equip'Hôtel (du 18 au 23 septembre), élection du président fédéral et vice-président dans le cadre d'une assemblée générale. Quant aux présidents de branches, c'est à Bordeaux, au cours du congrès les 12, 13 et 14 novembre qu'ils seront élus. Notons que les bureaux des branches s'élisent au sein de chaque branche, sur la seule décision des délégués concernés.
P.A.F.
Georges Antoun aux côtés d'Henri Charvet : «C'est avec force et conviction que nous comptons diriger la FNIH pour qu'elle soit un outil performant des CHR pour le troisième millénaire.»
André Daguin : «Je ne veux rien dire, la date limite est le 18 juin.»
C'est à Langogne, dans le cadre de l'assemblée générale de la Lozère qu'il présidait, que Francis Attrazic a développé les raisons de son engagement en matière de syndicalisme et a ainsi annoncé à ses électeurs que c'est avec le restaurateur parisien, Charly Bélisson, qu'il ferait équipe pour sa candidature à la présidence de la Fédération nationale de la restauration française.
«Cette candidature est à la fois l'aboutissement d'une expérience, le résultat d'un constat et la ferme volonté de perspectives», a expliqué Francis Attrazic. Une expérience acquise au départ en Lozère puis rapidement à la région où explique-t-il, «je me suis rendu compte de la capacité de mobilisation de nos professions vis-à-vis de l'économie, dès lors qu'on a un discours clair et un objectif précis et je peux avoir contribué à faire en sorte que la Fédération du Languedoc-Roussillon soit reconnue en tant que telle par l'ensemble des acteurs régionaux».
On sait aussi combien Francis Attrazic s'est investi ces trois dernières années sur le plan national, puisque mission lui a été confiée par la FNIH de mener à bien deux dossiers : celui du tourisme rural, qui a abouti à la signature d'une charte avec les différentes organisations agricoles et celui de la reconnaissance du professionnalisme en restauration qui avance doucement, mais sûrement et qui a le mérite de sensibiliser tant les pouvoirs publics que les professionnels sur la relation entre le professionnalisme et la qualité de la restauration. Pour le candidat à la présidence de la restauration, «le syndicalisme a trop longtemps été un syndicalisme de réaction, l'image de la restauration reste encore trop souvent négative, les pouvoirs publics n'ont pas de politique cohérente vis-à-vis de ce secteur». C'est de ce constat qu'est venue sa volonté de s'investir plus avant sur le plan national «pour que cette profession soit traitée de façon équitable tant au niveau européen qu'au niveau français par rapport aux autres métiers de bouche et au monde associatif, pour que des positions syndicales communes sur des sujets fondamentaux soient dégagées, pour qu'une politique claire permette de repartir sur des bases saines tant vis-à-vis des consommateurs que des pouvoirs publics quand la consommation repartira».
P.A.F.
S'adapter à un monde qui change. C'est le principal objectif annoncé par les responsables corréziens de l'enseigne aux cheminées, réunis sous la houlette du président de l'Association départementale Raymond Fraysse. A ses côtés, la nouvelle présidente de la Fédération nationale des Logis, Renée Ougier, avait fait le voyage jusqu'à la CCI du pays de Brive pour évoquer la politique menée par ses adhérents.
Ces derniers qui sont en Corrèze 55, ont multiplié sur le terrain des actions de promotion tout au long de l'année 96 et ont confirmé leur volonté de continuer dans cette voie. De la Fête des Mères au fameux Bol d'Or cycliste des Monnédières, ils seront donc présents dans tous les événements de la vie locale. Coller aux événements culturels, certes, mais également valoriser les produits du terroir, mener une véritable politique des enfants en matière d'accueil, ont été les autres points forts discutés par les participants.
On a parlé aussi aides, extension, création, qualification et réservations avec le projet cher à la présidente Ougier, celui de doter tous les Logis de France d'une sorte de centrale à la fois de référencement set de réservations, en cours de conception depuis janvier dernier. Reste que les cheminées sont considérées comme le meilleur symbole du genre en matière de tourisme et que les orientations de la Fédération vont vers la régionalisation et la mise en valeur de celle-ci. Comme on peut le constater dans le dernier guide des Logis, avec ses 180.000 exemplaires, il reste l'outil numéro un de promotion de l'association. Une politique que l'on comprend parfaitement en terre corrézienne.
J.-P. Gourvest
L'HÔTELLERIE n° 2503 HEBDO 27 mars 1997