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Vie professionnelle

Saint-Pée-sur-Nivelle

Dans le coeur des basques

Roland Héguy, président de la FDIH des Pyrénées-Atlantiques, secteur basque, vient de réunir ses troupes à Saint-Pée-sur-Nivelle, en présence de Michèle Alliot-Marie, député, maire de Saint-Jean-de-Luz et présidente du Conseil général du département. L'occasion, pour les professionnels, de redire tout ce qu'ils ont sur le coeur.

Femme de caractère, ouverte aujourd'hui, semble-t-il, au dialogue, Michèle Alliot-Marie a tenté de séduire ses interlocuteurs, au premier rang desquels on trouvait Jacques Thé, André Daguin (président des restaurateurs), Christian Sauvage (président de la FRIHA Aquitaine et responsable de la Commission paracommercialisme), Jean-Louis Gelos (président des Landes et de la Commission sociale emploi-formation Sud-France) ou Bernard Carrère (président du Syndicat de Saint-Jean-de-Luz) : «Vous représentez un rôle tout à fait considérable pour notre développement touristique. Mettons en commun nos moyens. Votre profession peut envisager l'avenir avec optimisme, malgré les difficultés qui vous sont propres. L'avenir de la région passe très largement par la faculté de vous aider à surmonter vos problèmes.» Des propos qui n'ont pas manqué de susciter quelques avis divergents et motivés.

Si près de l'Espagne...

La seule évocation de la TVA a suffi à lancer le débat. En rappelant une vérité géographique, Roland Héguy a mis les politiques devant leurs responsabilités : «Quand j'entends vos propos, Mme Alliot-Marie, je me réjouis. Je précise que nous sommes ici tout près de l'Espagne où la TVA en restauration est de 7%. Nous sommes en Europe et en Europe la TVA est inférieure à 15% dans huit pays.»

A sa manière, André Daguin a remis chacun devant ses responsabilités : «On engueule le gouvernement et puis on est content quand un ministre vient nous voir. Il faudrait peut-être apprendre à être méchants !» Et le président Thé de souligner : «Notre identité est très sérieusement menacée. Nous sommes à un point où, si rien n'est fait pour empêcher un écart de 15 points entre les restaurateurs traditionnels et la restauration rapide, il n'y aura un jour plus de restaurants, pas plus à Saint-Jean-de-Luz qu'ailleurs. Et toute la filière agro-alimentaire sera menacée.» D'ajouter, pour répondre à Michèle Alliot-Marie, partisan d'une TVA à 20,6 pour les établissements de type McDo : «Nous avons refusé cette proposition. Si nous avions accepté l'amendement nominatif McDo, cela voulait dire que les boulangers et autres, tous ceux qui se mettent à vendre n'importe quoi, auraient été définitivement positionnés à 5,5.»

Désyndicalisation

Le Pays basque n'échappe pas au phénomène : la désyndicalisation commence à ronger sournoisement les troupes. On a ainsi appris de la bouche du trésorier, M. Bernay, que l'année 1996 avait vu une baisse de cotisations de 30%. Si le bilan financier reste positif, ce n'est dû qu'à des coupes sombres sur les frais généraux. Roland Héguy a tiré la sonnette d'alarme : «Si la désyndicalisation se poursuit, les choses risquent de très mal évoluer. Et pourtant nous sommes présents, à la FDIH, sur tous les terrains pour aider nos adhérents, avec des conseils d'avocats, des orientations financières, un secrétariat permanent.»

Un manque de motivation que l'on retrouve dans d'autres secteurs. Celui, par exemple, de la faible présence de l'hôtellerie de la région dans les salons internationaux. Un professionnel de Saint-Jean-de-Luz, M. Agarista, s'est ainsi étonné de l'absence de l'Aquitaine à un récent salon de Madrid : «Nous manquons totalement de coordination et pourtant nous payons des impôts.»

Un potentiel de professionnels déterminés à faire avancer les choses, à ne pas attendre de «mourir bêtement dans deux ans sans rien faire» existe cependant. A Saint-Pée-sur-Nivelle, ils étaient une bonne centaine à avoir répondu à l'invitation de Roland Héguy. Ceux-là au moins auront montré qu'ils veulent bien s'intégrer dans ce que Daguin appelle «un grand orchestre condamné aujourd'hui à jouer le même air».

J.-C. Cougoule

A la tribune de l'assemblée générale de Saint-Pée-sur-Nivelle, dialogue serré entre le président Thé et Michèle Alliot-Marie, député et maire de Saint-Jean-de-Luz, en présence de MM. Daguin, Héguy, Sauvage, Carrère et Gelos.

Equip'Hôtel 97

Rendez-vous du 18 au 23 septembre

Désormais organisé par le groupe Miller Freeman*, le nouvel Equip'Hôtel inaugure son rythme biennal. Il se tiendra du 18 au 23 septembre au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte.

A proximité de l'aéroport et la gare TGV Roissy Charles de Gaulle, directement rattaché à Orly par le RER et Orlyval, à la jonction des autoroutes A1, A86 et A104, Paris-Nord Villepinte dispose d'une accessibilité de premier ordre pour tous les visiteurs en provenance des grandes métropoles régionales et de l'étranger. De plus, Equip'Hôtel met à la disposition de ses visiteurs, un service de navettes reliant directement le Parc au centre de Paris.

Cette édition 97 s'annonce d'ores et déjà comme un temps fort. Plus de 7 mois avant la date du salon, près de 80% de la surface disponible sont déjà commercialisés ou réservés, soit l'équivalent de la surface occupée lors de l'édition 95.

Plus que jamais, pour faciliter la visite de cette grande manifestation, les organisateurs ont multiplié les outils d'organisation et d'accueil. Les visiteurs pourront obtenir des informations telles que plan du salon, moyens d'accès, liste des exposants, programme des conférences et animations, via Internet (http://www.equiphotel.fr), le serveur vocal accessible par le 08.36.68.09.29
(2,23 F/mn) ou le Minitel 3615 Equiphotel (1,29 F/mn).

Au sein même du salon, les «parcours thématiques» regrouperont par une signalétique spécifique, les exposants par branche d'activité et guideront le visiteur vers les secteurs correspondant à ses objectifs de visite.

D'autre part, les animations organisées par et pour les professionnels, seront à l'honneur. Vous pourrez assister à des démonstrations culinaires sur l'Espace Cuisine, des dégustations sur l'Espace de la Commission européenne ou encore à des ateliers pratiques traitant de sujets d'actualité («les services en ligne», «la méthode HACCP», «le nouveau code des marchés publics», «la sécurité incendie», etc.). Equip'Hôtel 97 sera également l'occasion du 22ème prix Apria récompensant l'innovation technologique en restauration et le prix Equip'Hôtel primant l'innovation agro-alimentaire.

Enfin, sachez que la FNIH donne rendez-vous à ses adhérents les 18 et 19 septembre pour participer à son congrès et procéder aux élections de son nouveau président et des représentants régionaux.

* Miller Freeman, qui a fusionné ses activités avec Blenheim, regroupe les salons et magazines professionnels du groupe United News & Media (capitalisation 4 milliards de $, 19.000 salariés). Présent en Europe, Amérique du Nord et Asie, Miller Freeman organise 330 salons et conférences, édite plus de 320 publications commerciales et dispose d'une vaste gamme de médias complémentaires. Cette nouvelle entité devrait réaliser un chiffre d'affaires de l'ordre de 545 M£, dont 330 M£ pour l'activité salons.

Assemblée générale du Syndicat hôtelier de la Côte d'Emeraude

Des adhérents à rassurer

En marge du salon Prorestel, le Syndicat hôtelier de la Côte d'Emeraude tenait récemment son assemblée générale à Saint-Malo, au Palais du grand large.

Une centaine de professionnels ont assisté à la réunion, en présence d'Henri Malliet, encore président national de la Confédération des hôtels-restaurants. Réunion au cours de laquelle H. Malliet s'est d'ailleurs exprimé sur son retrait de candidature au poste de président : "C'est un combat de tous les jours, mais je dirais... presque sans espoir, tant les réactions du gouvernement vis-à-vis de nos problèmes sont décourageantes. Il y a tant de promesses non tenues..."

Les membres du Syndicat de la Côte d'Emeraude n'ont pas tardé à revenir sur leur cheval de bataille, le paracommercialisme. Après avoir rappelé les actions menées par le syndicat, le président Jean Chouamier a cédé la parole à un élu, afin que ce dernier fasse part de son expérience en matière de salles polyvalentes. "Nous ne faisons plus de social, mais du commercial. Les salles polyvalentes répondent à une demande importante, difficile de ne pas proposer ce service aux citoyens. Celle de ma commune comporte quatre salles dont deux cuisines et bientôt trois. J'ai un budget de 5 MF qu'il faut amortir en multipliant les locations", a expliqué M. Richeux, maire de Saint-Père et conseiller général.

«Réel problème»

Mais afin de rassurer les professionnels, il a présenté le formulaire demandé à chaque location et précisant le type de manifestation, le nombre de repas servis, les modalités de la préparation des repas, etc. "Ce formulaire doit être remis 15 jours avant l'occupation de la salle et prend la direction de la préfecture après la manifestation." Outre les auberges de jeunesse et les salles polyvalentes, les hôteliers-restaurateurs ont également dénoncé la multiplication des chambres sauvages (de 2.000 à 2.500 sur la Côte d'Emeraude), les manifestations organisées dans les écoles, etc.

Après avoir pris note des nouvelles mesures de sécurité, les professionnels se sont quelque peu heurtés sur la taxe de séjour, récemment mise en place à Saint-Malo. Le ton est monté d'un cran, notamment lors de la prise de parole du premier adjoint de la mairie malouine. Une tension éphémère, mais significative du malaise des professionnels. "Nous essayons par tous les moyens de tenir les prix. Pour nous, cette taxe est un réel problème", selon un hôtelier mécontent. Cette question fut cependant relayée par deux nouvelles intéressantes : l'ouverture à la CCI malouine d'un bureau spécifique recueillant les titres-restaurant ; l'annonce par le syndicat d'initiative de la mise en place pour cette saison d'un plan-information permettant de localiser les différents établissements.

L'assemblée s'est clôturée par l'intervention d'une responsable du Comité départemental du tourisme, dévoilant aux professionnels les futurs pôles et circuits touristiques du département.

O. Marie



L'HÔTELLERIE n° 2504 HEBDO 4 avril 1997

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