Bonne saison pour les casinos du Puy-de-Dôme : ils ont vu leurs recettes augmenter de 30 à 100% d'octobre 1995 à novembre 1996. A Royat, les joueurs ont laissé plus de 63 millions de francs au casino, dont près de 61 dans les seuls bandits manchots. Si bien que le produit brut des jeux a augmenté de 30% dans la ville thermale, soit une hausse supérieure à la moyenne nationale qui se situe à 18% environ.
Les autres établissements du département, de taille plus modeste, ont réalisé des scores impressionnants. Châtel-Guyon a doublé son produit brut des jeux à 18 millions de francs. Au Mont-Dore et à La Bourboule, la hausse se situe aux alentours de 50% avec des résultats respectifs de 3,9 et 3,48 millions de francs.
Enfin, Saint-Nectaire a déjà multiplié par deux ses résultats. La petite station auvergnate devrait donc connaître un boom important lors de la prochaine saison : des machines à sous ont été installées fin octobre.
Il est clair que les "bandits manchots" ont sauvé les casinos. Déficitaire, celui de Royat a renoué avec les bénéfices à partir de 1994. Châtel-Guyon a connu le même sort. Et aujourd'hui, certains souhaitent accroître leur parc. "20 ou 30 machines de plus seraient les bienvenues à Châtel", soutient Pierre Ginoux, actionnaire du groupe familial qui gère le casino. A Royat, la centaine de machines ne suffit plus. "Avec 2.000 entrées par jour en moyenne, nous sommes saturés", soutient le directeur, Pierre-Jean Merli. Une demande sera donc déposée dans le courant de l'année. Pour sa part, François Brébant, directeur des casinos du Mont-Dore et de La Bourboule, ne souhaite pas augmenter son parc. "Plus une machine est jouée, plus elle fait gagner et plus elle devient attractive." P. Boyer
Le casino de La Bourboule, 142ème sur le plan national avec un produit brut des jeux de 3,48 millions de francs, a enregistré une hausse de 46% par rapport à l'an dernier.
L'HÔTELLERIE n° 2508 Hebdo 1er mai 1997