Si la dissolution du parlement puis les élections législatives ont bloqué bien des dossiers, d'autres en revanche ont connu un prodigieux coup d'accélérateur ! Dans son numéro du 19 juin, «L'Hôtellerie» a évoqué l'hémorragie des curistes alors que l'adjudication des travaux des nouveaux termes de Chevalley s'enlisait dans les embarras administratifs et les procédures judiciaires. Entre les deux tours, l'ancien ministre Hervé Gaymard (réélu député de Suisse) est passé outre le refus de la Commission nationale spécialisée dans la surveillance des marchés publics : le chantier devrait s'ouvrir ces jours-ci.
Un terme est donc mis à une longue suite de tracasseries puisque la cours des comptes avait même suggéré la fermeture des termes en 1995, suite à plusieurs plaintes de curistes ayant été victimes d'intoxications. En mai, dernier, le directeur Jean-François Bénévise, muté depuis à la Direction régionale des affaires sociales et sanitaires de Dijon, a été condamné en appel à une amende de 25.000 francs pour «tromperie dans la qualité substantielle et la composition thermale de l'eau».
Ce sont donc des entreprises savoyardes, Léon Grosse, Pegaz et Pugeat, Tondella qui vont bâtir ces nouveaux termes pouvant accueillir 25.000 curistes pour un montant de près de 500 millions. Auparavant des forages à plus de 2000 mètres ont été réalisés, délivrant quotidiennement 4 millions de litres d'eau «vierge de toute pollution» : un investissement précédent de 25 millions.
Ces entreprises locales, très engagées sur le terrain, n'étaient pas les «moins-disantes» comme la Sogea, mais les «mieux-disantes», en fonction de plusieurs critères qu'avait retenu J.-F. Bénévise selon l'article 95 du Code des marchés publics. Les hôteliers, les médecins, les commerçants, ne poseront donc pas... une troisième pierre et l'espoir renaît de voir les thermes de Chevalley ouvrir avant l'an 2000.
C. Bannières
L'HÔTELLERIE n° 2517 Hebdo 3 juillet 1997
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