Le casino de Bagnoles-de-l'Orne dispose aujourd'hui «d'un outil de travail très intéressant», se félicite son directeur, Gérard Maudelonde. Après trois demandes infructueuses, l'établissement appartenant depuis 1992 au groupe Emeraude (7 casinos en tout dont un autre en Basse-Normandie, à Fécamp) vient en effet d'obtenir l'autorisation de la pointilleuse commission supérieure des jeux du ministère de l'Intérieur pour presque doubler son parc de machines à sous (de 49 à 80). Il s'agissait, selon le directeur, d'un «complément essentiel du programme de travaux entamés l'été dernier, pour rentabiliser l'ensemble de nos établissements» (un cinéma, un restaurant, une salle de spectacles, mais aussi l'accueil de réception, séminaires, congrès...). Au total, ce sont 25 millions de francs qui ont été investis en un an, dont près de 2,5 dans le seul équipement et aménagement de la salle des machines à sous. Celle-ci génère environ 85% de l'activité du casino. Gérard Maudelonde table sur une augmentation rapide de l'ordre de 30% du chiffre d'affaires (environ 50 millions de francs bruts pour 48 employés à temps plein), grâce aux bandits manchotssupplémentaires. «Nous avions une demande potentielle de notre clientèle très importante qui restait jusqu'à présent insatisfaite», explique-t-il.
Hasard d'un calendrier facétieux, les nouvelles machines ont été installées la veille du vendredi 13 (juin). Date fatidique qui attire nombre de superstitieux dans les casinos : 5.000 entrées pour la seule salle des machines à sous, contre 1.000 à 1.500 un vendredi ordinaire. A la différence de la salle des jeux classiques, fréquentée essentiellement par les connaisseurs d'autant plus qu'il faut s'acquitter d'un droit d'entrée de 70 francs (dont 65 de taxe), les bandits manchots attirent une clientèle très diverse.Tout comme les équipements annexes. «Les activités d'animation et de loisir progressent», se réjouit ainsi Gérard Maudelonde. Le thé dansant du dimanche après-midi a notamment le vent en poupe, attirant des clients bien au-delà des frontières régionales, jusqu'à Rennes, Angers ou Tours, par exemple. «Nous participons ainsi largement à l'animation et au rayonnement de la station», estime Gérard Maudelonde.
O. Marie
L'HÔTELLERIE n° 2518 Hebdo 10 juillet 1997