Après la campagne des chefs de la région Rhône-Alpes en 1995, c'est maintenant la gastronomie alsacienne qui prépare sa première manifestation de promotion au Japon. Du 26 novembre au 1er décembre 1997, neuf chefs et trois pâtissiers régionaux* feront découvrir leur savoir-faire au public japonais. Au programme : des démonstrations de cuisine, une série de repas gastronomiques à Tokyo et à Kyoto, un salon agro-alimentaire et une présentation du tourisme alsacien aux tour opérateurs japonais. L'opération, organisée par les chambres de Commerce et d'Industrie d'Alsace et de Paris, le French Food Culture Center (école de cuisine française à Tokyo) et Urban Communications, filiale de Tokyo Gas, mobilisera un budget de 3 millions de francs pour 1,6 million de francs de recettes escomptées. Les grandes collectivités locales alsaciennes apporteront leur contribution à ce budget.
«Au-delà de cette animation ponctuelle, nous voulons offrir une vitrine de premier choix aux entreprises agro-alimentaires alsaciennes», estime Claude Danner, président de la chambre régionale de commerce et d'industrie. Une vingtaine de PME se sont déjà déclarées partantes. «Nous ne partons pas au Japon pour faire des affaires», prévient Emile Jung, du Crocodile à Strasbourg. «C'est une opération d'image, les retours ne seront pas immédiats». Les touristes japonais sont encore peu nombreux en Alsace : sur 199 circuits programmés en France, seuls deux tour-opérateurs incluent une visite de la vallée du Rhin. Il s'agit par ailleurs de doper les ventes de vins d'Alsace, dont 2.000 hectolitres seulement sont partis vers le pays du soleil levant en 1996. Une soixantaine de vignerons exportateurs sont prêts à en profiter.
O. L.
*Jean-Pierre Bechler, pâtissier à Colmar
François Gaertner, Aux armes de France, Ammerschwihr
Antoine Hepp, pâtisserie Kubler, Strasbourg
Michel Husser, Le Cerf, Marlenheim
Emile Jung, Au Crocodile, Strasbourg
Didier Lefeuvre, Château d'Isenbourg, Rouffach
Hubert Maetz, Le Rosenmeer, Rosheim
Fernand Mischler, Auberge du Cheval blanc, Lembach
Michel Orth, L'Ecrevisse, Brumath
Daniel Rebert, pâtissier à Wissembourg
Antoine Westermann, Le Buerehiesel, Strasbourg
Marc Wucher, Le Parc, Obernai
Dans le Gard, les établissements réunis sous la bannière des Logis de France sont au nombre de 44 et représentent 695 chambres, soit 20 % du parc hôtelier du département pour quelques 350 emplois. Une représentativité de choix qui permet notamment à la chaîne de proposer des opérations ponctuelles de promotion. Juste avant le début de la saison touristique le conseil d'administration de l'association a ainsi lancé une semaine d'animation sur l'espace tourisme de l'aéroport de Nîmes-Arles-Camargue. Un structure où transitent 50 % de clientèle d'affaires et 50 % de clientèle de tourisme.
Soutenus par des sociétés comme Parfums de Garrigue, Souleïado, et les Vignerons du Département, les Logis Gardois, ont pu ainsi créer une vitrine attractive mais aussi proposer un jeu offrant séjours et repas du terroir aux gagnants. Cette manisfestation s'achevant par un temps fort original, un buffet gourmand offert aux passagers d'un vol d'Air France-Europe en provenance de Paris. Dix chefs ayant rivalisé d'imagination et de talent pour donner chacun une image gourmande de leur région. Le tout sous le regard du sénateur André Rouvière, président du comité départemental du tourisme, d'Yves Gilles président de la CCI de Nîmes et de roger Atger, conseiller général et président délégué des Logis du Gard.
J. Bernard
Les chefs qui ont rivalisé d'imagination pour offrir une image gourmande de leur région.
Le groupe Bercy Management, fondé par Robert Zolade (Elior, Elitair) et Francis Markus (Générale de Restauration), en partenariat avec Advent International, un fonds d'investissement anglo-saxon, viennent d'acquérir HRC (Holding Restauration Concédée), le pôle de restauration concédée des sociétés Charterhouse et Accor.
Créée en 1995 par ces deux entreprises, la société HRC regroupait les activités de restauration dans des concessions françaises telles que autoroutes, aéroports, gares, parcs des expositions et musées, exploitées auparavant par Accor. Les principales enseignes gérées par HRC sont L'Arche, Café Route et Boeuf Jardinier, situées sur autoroutes, ainsi que Philéas et certains restaurants Quick.
HRC, détenu à hauteur de 80% par Charterhouse et 20% par Accor, annonce un chiffre d'affaires d'1,9 milliard de francs en 1997. "La cession s'inscrit dans une logique financière pour Charterhouse et, pour Accor, dans le cadre de la politique de réallocation de ressources annoncée par Jean-Marc Espalioux, président du Directoire", ont déclaré les deux parties, lors de l'annonce de la transaction le 1er septembre 97. Une transaction de l'ordre du milliard de francs. A terme, Robert Zolade et Francis Markus ont l'intention de regrouper les activités d'HRC avec celles d'Elitair, afin de mettre en place un pôle spécialisé dans la restauration concédée, contrôlée à 51% par Bercy Management et 49% par Advent International. Un nouvel ensemble qui pèsera 2,8 milliards de francs, regroupera 650 points de vente et 6.700 employés.
Après la finalisation de l'acquisition de HRC, le chiffre d'affaires de Bercy Management affichera 9,5 milliards de francs avec 3.500 restaurants et 25.000 employés.
Yoshiyuki Aoyagi, cuisinier au Royal Park Hotel à Tokyo, a remporté début juillet le quatrième trophée "Jean Schillinger" des Maîtres cuisiniers de France. Huit finalistes avaient été retenus parmi les 180 recettes envoyées au French Food Culture Center, l'école de cuisine française à Tokyo. Fernand Mischler, président de l'association, présidait le remise du trophée. Sur un thème imposé - la cuisine alsacienne - le vainqueur a préparé un travers de porc aux choux. «Ce concours est une vitrine pour l'exportation de produits français», estime Fernand Mischler, qui s'est dit impressionné par la dextérité des jeunes chefs japonais. Il a, par ailleurs, profité de son court séjour au Japon pour organiser des démonstrations de cuisine française.
O. Lacour
Fernand Mischler et le gagnant Yoshiyuki Aoyagi.
Complices, Paul Bocuse et Thierry Brener, P-dg de HMI et Bonnet Cidelcem, inauguraient l'usine de La Motte de Galaure. A cette occasion, le célèbre chef prenait livraison de son second "Maestro".Afin de préserver le savoir-faire artisanal des "Maestro", Bonnet Cidelcem vient d'inaugurer un nouveau site de fabrication à La Motte de Galaure (Drôme). Nés de la compétence d'une équipe de techniciens et d'artisans orfèvres en leur domaine, les fourneaux "Maestro" sont tous conçus sur mesure, à la demande spécifique des chefs. Fruits des technologies d'avant-garde alliées à la robustesse d'antan, ces pianos conjuguent performances et haute qualité.
"C'est la Rolls des fourneaux", surenchérit Paul Bocuse qui non seulement parrainait cette inauguration, mais prenait également livraison de son second "Maestro". Bien sûr conçu sur mesure, ce fourneau flambant neuf est destiné à équiper son nouveau restaurant lyonnais la "Brasserie de l'Est". Quant à sa première unité, elle a pris place à la "Brasserie du Sud", quelques mois auparavant.
En visitant cette nouvelle usine, Paul Bocuse s'est exclamé : "Quel bonheur de voir de vrais artistes dans leur milieu, produire des chefs d'oeuvre dignes des Compagnons. Et rendons hommage à Molteni qui fut le précurseur de ce type d'équipement". Pour Thierry Brener, cela ne fait aucun doute "Le Maestro représente un véritable investissement amoureux pour les cuisiniers qui s'en servent, mais aussi pour ceux qui le fabriquent".
Prochainement un "Maestro" occupera une place d'honneur au côté d'Eddy Mitchell, vedette d'un film français qui sortira bientôt sur nos grands écrans. Dans "Cuisine Américaine", réalisé par Jean-Yves Pitoun et produit par Philippe Besnier, Monsieur Eddy se mettra dans la peau dans grand chef étoilé.
Cécile Junod
cjunod@lhotellerie-restauration.fr
L'HÔTELLERIE n° 2525 Hebdo 4 septembre 1997
Podcasts
