Développer les contrats de qualification dans les métiers de l'hôtellerie et plus particulièrement au niveau de l'hébergement (femmes de chambre - employés d'étage, gouvernantes et réceptionnistes), tel est le challenge lancé par l'AFPA de Créteil représentée par Patricia Richard et l'ANPE de Seine-St-Denis avec le concours de Jean Cré. Une initiative qui, si elle s'avère avoir des résultats positifs, sera étendue au niveau régional afin d'en faire bénéficier l'ensemble des demandeurs d'emplois et des entreprises de l'Ile-de-France.
La première promotion va démarrer courant décembre. Elle permettra à des demandeurs d'emplois âgés de 16 à moins de 26 ans d'obtenir une qualification professionnelle et un contrat d'embauche après avoir suivi les 600 heures de formation en centre et en entreprise, soit l'équivalent d'une année, avec un statut de salarié. Mais, il faut savoir que la durée d'un contrat de qualification peut varier de 6 à 24 mois. C'est un contrat à durée déterminée comprenant une période d'essai et un renouvellement s'il y a lieu mais sans indemnités à la fin du contrat.
Dans le cadre du partenariat mis en place par l'ANPE et l'AFPA, l'ANPE sélectionne des jeunes par le biais de sa Bourse d'Alternance qui regroupe des jeunes demandeurs d'emplois faisant appel aux contrats d'apprentissage ou de qualification.
L'AFPA effectue une première sélection grâce à des tests psychotechniques adaptés à la profession. Par exemple, pour la gouvernante, les tests vont permettre de détecter son esprit d'initiative, son niveau de culture générale, sa disponibilité, sa rapidité à traiter l'urgence, sa maîtrise de soi, etc.
Ensuite le candidat passe un entretien avec un formateur ayant eu une expérience dans les métiers de l'hôtellerie. Si la personne est retenue après cette série d'entretiens, elle pourra suivre la formation. «L'une des caractéristiques principales du contrat de qualification réside dans sa souplesse d'adaptation au niveau de l'emploi du temps de la formation. Celle-ci est modulable en fonction des besoins de l'employeur du stagiaire, à partir du moment où ce dernier effectue les 25% de la durée totale du contrat en centre de formation», soulignent Patricia Richard et Jean Cré.
En tant que salarié, le stagiaire reçoit une rémunération variant de 30 à 75% du Smic selon son âge et son ancienneté dans le contrat. Quant à l'employeur, il bénéficie d'une prime forfaitaire de l'Etat d'un montant de 5.000 F par contrat d'une durée inférieure ou égale à 18 mois, ou de 7.000 F pour tout contrat d'une durée supérieure à 18 mois. De plus, l'employeur est exonéré à 100% des cotisations patronales, d'assurances sociales, d'accidents du travail et d'allocations familiales, pour la part de rémunération correspondant au SMIC et jusqu'au terme du CDD.
B. Thiault
bthiault@lhotellerie-restauration.fr
AFPA Créteil
Patricia Richard
ZI Le Closeau
Rue Marc Seguin
94015 Créteil
Tél. : 01.45.13.70.77
Fax : 01.45.13.70.88
ANPE Seine-St-Denis
Jean Cré
Tél. : 01.48.38.41.56
Fax : 01.48.35.45.73
Objectif : Permettre à des jeunes de moins de 26 ans d'acquérir en alternance une qualification professionnelle reconnue (diplôme, titre, convention collective...)
Durée : de 6 à 24 mois.
Public visé : jeunes de 16 à moins de 26 ans sans qualification professionnelle ou ayant une qualification inadaptée (niveau inférieur à la qualification requise, diplôme obsolète...)
Statut du bénéficiaire : salarié sous contrat à durée déterminée avec une période d'essai.
Rémunération : 30 à 75% du Smic selon l'âge et l'ancienneté du jeune dans le contrat.
Employeur bénéficiaire : tout employeur assujetti à l'UNEDIC.
Formation : au moins le quart de la durée totale du contrat assurée par un organisme public ou privé de formation.
Conditions et formalités :
- Consultation du CE ou des délégués du personnel
- Convention avec un établissement d'enseignement public ou un organisme de formation public ou privé.
- Habilitation préalable : dossier à adresser au préfet en AR (art. R 980-2 : texte de la convention, définition de l'emploi, nom et qualification du tuteur...) ; accord à défaut de refus sous un mois (sauf qualification non encore reconnue).
- Dépôt du contrat à la DDTEFP dans le mois suivant l'embauche.
- Tuteur : 1 pour 3 jeunes ou pour 2 s'il s'agit de l'employeur.
Avantages pour l'employeur :
- Exonération des cotisations patronales, d'assurances sociales, d'accidents du travail et d'allocations familiales pour la part de rémunération correspondant au Smic et ce pendant toute la durée du contrat.
- Aide forfaitaire de 7.000 F par contrat pour les CDD de 18 mois et plus et de 5.000 F pour les contrats d'une durée inférieure à 18 mois.
(*) Institué par l'accord du 26/10/83 et la loi du 24/2/84 (modifié notamment par l'accord du 3/7/91 et la loi du 31/12/91) ; aide forfaitaire reconduite pour les contrats conclus jusqu'au 31/12/97 (décret du 24/3/97).
Source ANPE
L'Hôtellerie : Elu cette année, Président de la Fondation Auguste Escoffier, quelles sont vos ambitions ?
Pierre Gouirand : Je souhaite faire mieux connaître le musée de l'art culinaire en privilégiant des actions commerciales et de relations publiques. Je vais réactiver les programmes de formation et proposer des formules plus diversifiées. En effet, à côté de la formation classique, il est nécessaire d'apporter aux cuisiniers des connaissances plus approfondies concernant par exemple, le marketing, la gestion, les sciences politiques, afin qu'ils soient de vrais chefs d'entreprise. Enfin, je souhaite organiser des manifestations répétitives afin de suivre l'évolution de la cuisine, des produits, des modes de cuisson, des goûts des clients, non seulement les constater, les comprendre mais surtout les prévenir afin d'aider les professionnels à s'adapter.
L'Hôtellerie : Quelle est la prochaine étape ?
Pierre Gouirand : L'organisation les 5 et 6 décembre d'un colloque sur la cuisine de palace. Ce colloque a pour objectif de rappeler que c'est dans les palaces, à la belle époque, qu'eurent lieu les grandes révolutions culinaires et qu'apparaissent les grandes innovations gastronomiques. Aujour-
d'hui la cuisine de palaces est un compromis entre celle de la grande époque et celles des restaurants gastronomiques de nos villes. Au cours de ce colloque, chefs de cuisine, directeurs de palace, historiens, économats, sociologues, interviendront pour rendre justice à la cuisine des palaces.
Christian Rousse
Pierre Gouirand veut promouvoir
la gastronomie française à l'étranger.
C'est le 4 décembre prochain qu'aura lieu cette première, au lycée hôtelier
H. Friant à Poligny. Le résultat d'un partenariat bien mené entre l'industrie agro-alimentaire et un certain nombre de chefs. L'Ecole agro-alimentaire ENILBIO et le lycée hôtelier de Poligny se sont associés pour assurer la formation des élèves de la section de BTS agroalimentaire «conception réalisation produit industriel», le lycée hôtelier prenant en charge la formation pédagogique pour les techniques de bases culinaires et l'ENILBIO pour les techniques d'industrialisation. C'est de cette expérience qu'est mis au point un nouveau produit, une base glacée au poisson. Le concours Salmon-ice-dream est une première autour de ce produit, concours ouvert aux candidats des écoles hôtelières.
L'HÔTELLERIE n° 2537 Hebdo 27 novembre 1997