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Fin du monopole de France Télécom

Le 1er janvier 1998, le marché français des télécommunications s'est ouvert à la concurrence et déjà, certains opérateurs proposent leurs services. Voici les nouvelles règles du jeu.

On en parlait depuis longtemps. C'est fait. Le marché français est totalement ouvert. France Télécom perd donc son exclusivité pour laisser une place aux nouveaux opérateurs. Profitant de l'opportunité, Cegetel (groupe Générale des Eaux), 9 Telecom (filiale de Bouygues, Telecom Italia et Veba) et d'autres se sont lancés à l'assaut de nos lignes. Cependant, dans un premier temps, la concurrence n'est ouverte que sur les communications longues distances et internationales, les appels locaux restant acquis à France Télécom.

Certes, le marché des télécommunications est ouvert, mais ce n'est pas pour autant que le panorama va être chamboulé du jour au lendemain. En effet, pour pouvoir proposer leurs services, les concurrents de l'opérateur public vont devoir mettre en place d'importants moyens techniques ainsi que des stratégies commerciales inédites et attrayantes. On sait d'ores et déjà que Cegetel ouvrira la voie le 1er février avec son «7», tout d'abord en Ile-de- France, Nord/Pas-de-Calais et Rhône-Auvergne pour s'étendre par la suite aux autres régions.

Une stimulation intéressante pour les prix et la qualité du service

9 Telecom, pour sa part, proposera ses services aux entreprises dans le courant du premier semestre 98 et aux particuliers dès le second semestre. Et dans ce nouveau tableau des challengers, il faudra également compter avec Esprit Telecom, Western Telecom, First Telecom, RSL-Com, Axis et d'autres encore. Mais il faut attendre encore un peu afin que chacun dévoile ses batteries. Cependant, tous ne visent pas la même clientèle. Certains comme Colt et Omnicom ne s'intéresseront qu'aux entreprises délaissant totalement les particuliers.

Sur le plan pratique, comment tout cela va-t-il se passer ? Pour les communications locales, pas de changement. Tout le monde restera pour le moment client de France Télécom. Et tous les numéros d'appel commenceront par «0» comme actuellement (et ce jusqu'au 1er janvier 2000, date à laquelle le «0» sera remplacé par le «8»). En revanche, si pour vos communications hors départements et internationales, vous souhaitez passer par un autre opérateur, sachez tout d'abord que vous n'aurez pas besoin de changer de poste téléphonique. Ce qui changera, c'est qu'il faudra remplacer le «0» par un autre chiffre. Il vous faudra composer le «7» à la place du «0» si vous traitez avec Cegetel, le «9» avec 9 Telecom, le «2» avec Siris, le «5» avec Omnicom, le «16» suivi de deux autres chiffres pour les autres opérateurs. Mais avant d'utiliser ces nouveaux chiffres, il est impératif d'appeler les différents opérateurs afin de vous faire préciser le prix de la communication et de l'abonnement, ainsi que le mode de facturation.

Un conseil : afin de bien faire jouer la concurrence, chaque utilisateur aurait intérêt, tout en conservant France Télécom pour les communications locales, à choisir un second opérateur pour d'autres services. Cette mise en concurrence sera certainement la manière la plus efficace d'obtenir des prix intéressants et une meilleure qualité de service.

C.J.

La fin du monopole de France Télécom devrait provoquer une guerre de prix très favorable pour les utilisateurs.



L'HÔTELLERIE n° 2543 Hebdo 8 janvier 1998

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