C'est une assemblée générale combative que vient de présider pour la dernière fois Jean-Michel Lavrilleux, qui quitte la présidence départementale après 10 années de responsabilités. En présence de Roland Magne, les professionnels de l'hôtellerie ont une nouvelle fois exprimé leur mal être et leur amertume face à des mesures toujours négatives et face au peu d'avancées enregistrées en matière de TVA, de paracommercialisme ou de charges. Pour Dominique Birre, président des restaurateurs, l'application de la convention collective va amener de nouveaux problèmes : «Peu de restaurateurs vont pouvoir l'appliquer, nous serons une profession hors la loi.» Bernard Quartier, président des cafetiers, estime de son côté, qu'il faut d'urgence une révision du code des débits de boisson et revoir la question des fermetures administratives. Patrick Julien, président des hôteliers, a voulu profiter de la présence de Roland Magne pour envoyer un «coup de patte amical» à la Confédération. Le Loiret avait en effet pris l'initiative d'une lettre ouverte au président de la République, suite à l'annulation par le Conseil d'Etat d'une disposition relative à la redevance télévisuelle dans les petits établissements, initiative pour laquelle le Loiret estime avoir reçu peu de soutien de la part de la Confédération.
Aux problèmes désormais habituels de la profession, Patrick Julien ajoute l'obligation de réaliser des «diagnostics amiante» qui constituent une victoire du «lobby des vérificateurs et des architectes» mais dont les travaux seront subventionnables, par le comité départemental de tourisme. Autre inquiétude pour les hôteliers : la réalisation à Orléans d'une résidence hôtelière à l'intérieur du futur centre de conférences, projet avec lequel les hôteliers sont «en désaccord total.» Ce projet qui ne sera pas examiné en CDEC dans la mesure où les résidences de tourisme ne sont pas soumises à cette procédure.
Le poids des charges et le taux de TVA demeurent pour Roland Magne, les problèmes essentiels, qu'il va exposer au ministre du tourisme, au mois de janvier. Mais il souhaite que tous les professionnels fassent pression à la base, auprès des parlementaires locaux et européens. Et, à défaut d'obtenir des résultats tangibles en 1998, notamment sur les charges, Roland Magne prévient : «nous organiserons des actions dans chaque département, s'il faut descendre dans la rue, nous le ferons.»
J.-J. Talpin.
Le bureau du Loiret : Dominique Birre (restaurateurs), Bernard Quartier (Cafés), Jean-Michel Lavrilleux et Patrick Julien (Hôteliers).
L'HÔTELLERIE n° 2544 Hebdo 15 janvier 1998