La plupart des participants venant de loin ont profité de cet anniversaire pour retrouver des copains exerçant dans la région et effectuer un séjour en Rhône-Alpes : dîner chez Georges Christin à Chamousset (Savoie), soirée amicale à l'invitation de Gérard Brichet, directeur du Casino du Grand Cercle à Aix-les-Bains, etc.
Certaines promotions étant mieux structurées que d'autres, se sont réunies séparément avant la fête : la 69 chez Martine Issartel et Mme Koutny pour une soirée irlandaise à Villard-de-Lans ; la 70 au restaurant "Les Sept Lacs" du Novotel-Atria de Grenoble-Europole avec Alain Declercq, devenu proviseur adjoint du Lycée Edouard Herriot à Voiron (Isère) et le chef Gilbert Gransire ; la 66 au restaurant du Jardin de Ville à Grenoble, etc.
Mais c'est au vénérable hôtel lui-même, ancienne villa patricienne si souvent agrandie et rénovée sur l'axe Nord-Sud de l'agglomération et qui fut, le 22 septembre 1944, une étape de la libération par les troupes américaines déboulant de la Route Napoléon, que l'activité était la plus intense : une vraie ruche. Beaucoup d'enseignants actuels sont d'ailleurs des anciens élèves et ils ont mis tout leur coeur à parfaire l'organisation : Christian Bonneton en cuisine (70), Noël Beltranda en salle (71), Anne Verrier Dubois pour l'hébergement, (66) ainsi que les professeurs Nicole Giroud Jacquier, Arielle Barret, Anne Versier, Brigitte Gherardi (65), Martine Barbier, etc. Au-dessus de la mêlée, coordonnant le tout le proviseur actuel Bernard Cohen promu quelques jours après commandeur des Palmes Académiques et l'infatigable Noëmie Gaude, présidente d'honneur et marraine (et mémoire) de l'association des anciens élèves, professeur honoraire de sciences et techniques économiques.
Evidemment quand ils visitèrent les nouvelles installations du lycée construit dans le parc de l'Hôtel Lesdiguières, avenue Beaumarchais, guidés par Eddy Fourna, professeur de cuisine (91), les anciens furent éblouis par tant de confort et de modernisme, eux qui avaient connu naguère les internats précaires des lycées Vaucanson et Jean Bart. Grâce aux archives et aux recherches effectuées par Noëmie Gaude, mais aussi Rose Godin et Jean-Marie Quantin de l'état-major du lycée, ils purent découvrir, panneau par panneau, les noms et les coordonnées de tous les "promus", année par année. Mais plus d'anciens des premières promotions : ils seraient aujourd'hui centenaires !
Le grand dîner de gala, auxquels assistèrent des personnalités politiques, universitaires et des assemblées consulaires, fut une parfaite réussite, malgré le regard évidemment aiguisé et critique de tous ces professionnels ayant réussi leur carrière. Le menu était une superbe illustration de haute cuisine : compotée de lapereaux au vin de Jacquère, fricassée d'abats persillés, capuccino d'écrevisses galliciennes, poitrine de pigeon bressan grillé en croustillant, la cuisse aux fruits du mendiant, l'aileron en caillettes, etc.
Des salves d'applaudissements saluèrent ces exploits culinaires. Mais quand Bernard Cohen rappela que le professeur le plus récemment nommé était Eddy Fourna, promotion 91 et que le plus ancien, en 1949, était justement Noëmie Gaude, ce fut du délire. C'est émue aux larmes que Lucienne-Noëmie évoqua tous ces rapports affectueux établis, promotion après promotion, avec les anciens.
Parmi ces derniers, Jean-Pierre Cogitore et Jacques Revol (69) et Michel Cueno (71) décidèrent de donner une nouvelle impulsion à l'association des anciens élèves et, dans la foulée, constituèrent un bureau. Bien entendu, Noëmie Gaude, pierre angulaire de cette amicale, a été maintenue dans son titre de présidente d'honneur (voir encadré ci-joint).
Reste que ces journées, outre le comité d'organisation, doivent beaucoup à Bernard Cohen qui s'est révélé d'une disponibilité constante et souriante malgré le tohu-bohu sympathique ambiant. C'est grâce à lui que la réunion des trois sites, voulue par l'Education nationale, a pu être menée à bien en moins de deux ans (Lycée d'enseignement professionnel du clos d'Or, Lycée technique hôtelier de Grenoble, Hôtel Lesdiguières).
Aujourd'hui avec les partenariats établis tant avec l'Université Pierre Mendès-France qu'avec la Chambre de commerce et d'industrie (que son nouveau président, Roger Pellat-Finet, entend poursuivre), avec les partenaires professionnels de l'Ecole hôtelière (artisans indépendants ou chaînes volontaires ou intégrés), Lesdiguières, fier d'un passé prestigieux constellé d'étoiles (de tourisme et du Michelin !) s'ouvre sur l'Europe et sur l'avenir. Lesdiguières devient international, échange des élèves et des professeurs avec Turin, Innsbrück, Malmö, etc. Et parmi ses maîtres polyglottes, il en est un qui a enseigné dix ans au Japon, Gérard Caballero, Meilleur Ouvrier de France de surcroît. L'excellence...
C. Bannières
"L'Hôtellerie" a consacré un long article dans son édition du 9 octobre 1997 sur l'école Hôtelière des Alpes, son histoire, son évolution, son adaptation au monde actuel (son enseignement va du CAP au Bac +3), ses nouvelles filières et son ouverture moderne (n°2530)
Président : Alian Declercq, proviseur adjoint du Lycée Edouard-Herriot de Voiron (promotion 70) ; vice-présidente, Claudie Gaboriaud (63), restaurant "Les Deux Platanes" à Grenoble ; trésorières, Dominique Legras, Comfort Inn à Cran-Gévrier près d'Annecy et Anne-Marie Vignollet de Cognin (Savoie) ; secrétaire, Jean-Luc Allard de Vienne (Isère), etc.
Le nouveau bureau de l'Association des Anciens élèves du LTH Lesdiguières de Grenoble, présidé par Alain Declercq (promotion 70) ...actuellement proviseur de lycée à Voiron (Isère)
L'HÔTELLERIE n° 2548 Hebdo 12 fevrier 1998