Bernard Fournier, président national de l'association Euro-Toques qui regroupe plus de 3.000 cuisiniers à travers 20 pays, a adressé un courrier à Pierre Moscovici, ministre délégué chargé des Affaires européennes à Bruxelles, concernant la position des chefs-restaurateurs français à propos du chocolat.
Un courrier relatif à la directive sur le chocolat, émise par le Parlement européen le 23 octobre dernier, donnant la possibilité aux produits renfermant jusqu'à 5% de graisses végétales de remplacement de porter le nom de chocolat. Pour Euro-Toques, qui lutte pour la conservation du patrimoine gastronomique européen, cette directive est inacceptable étant donné que le long processus de transformation et de traitement requis pour affiner des matières grasses, entraîne l'apparition d'impuretés et ouvre la porte aux risques d'allergies que peuvent provoquer certaines huiles végétales. Euro-Toques n'admet pas que l'on utilise le mot «chocolat» pour des produits qui renferment des graisses végétales de remplacement. Mais au cas où le Parlement en déciderait autrement, l'Association demande que dans les produits concernés l'on autorise pas plus de 5% de graisses végétales de remplacement, que l'indication soit clairement indiquée sur l'emballage, que les méthodes d'analyse soient fiables et qu'enfin seules les graisses végétales d'origine tropicale puissent être utilisées et qu'elles ne doivent pas avoir été obtenues à partir de techniques enzymatiques. Les consommateurs de chocolat comme les membres d'Euro-Toques veulent que l'on puisse garantir que le chocolat acheté ne contient aucun OGM.
Euro-Toques n'admet pas que l'on utilise le mot «chocolat» pour des produits qui renferment des graisses végétales de remplacement.
L'HÔTELLERIE n°
2548 Hebdo 12 fevrier 1998